
“Couleurs Venise, la vie de Titien”, de Michel Peyramaure
Depuis la parution en 2012 de son autobiographie romancée, Beaux Nuages du Soir, à l’occasion de ses 90 ans, Michel Peyramaure continue de commettre des romans à caractère historique. Dans Couleurs Venise, il se propose de narrer la vie de Titien.
Rompu à l’art de rédiger des romans historiques, dont un certain nombre ont été portés à l’écran, Michel Peyramaure s’intéresse ici à la biographie de Titien, grand peintre vénitien du XVIe siècle.
Afin sans doute d’aider son lecteur à s’approcher du maître sans trop le déranger, il introduit un narrateur fictif, Vincenzo Bastiani, dont il fait le conseiller et le confident de Titien.
Si le procédé est habile pour nous initier au quotidien et le mode de vie des Vénitiens dans la Sérénissime alors à son apogée, il instaure dans le même temps une distance regrettable avec le principal intéressé. L’ouvrage, ne pouvant se lire comme une biographie du Titien, perd peu à peu de son intérêt.
Si l’on accorde à l’auteur une aisance évidente pour camper ses personnages secondaires, parmi lesquels résonnent quelques grands noms comme Palladio, Sansovino, le style manque un peu de souffle. On aurait aimé un peu plus d’ambition littéraire face à un artiste de cette envergure.
Couleurs Venise, La vie de Titien, Michel Peyramaure, Ed. Robert Laffont, 393 p., 14,99€, paru le 19 mai 2016.