
Pandora, la BD édition estivale
Cet été, la revue Pandora revient avec un cinquième tome tourné autour du thème de l’été, pour une revue à lire avec ses lunettes de soleil.
Avec 280 pages et une soixantaine d’auteurs, Pandora offre un large panorama de la scène française en bande dessinée. Autour d’un même thème, les auteur.e.s partagent leur univers graphique dans des histoires courtes, des illustrations ou des pages de jeux. Plus qu’une revue, Pandora est un mook qui rassemble des artistes de tous horizons et différentes générations.
Le format des histoires pousse à une lecture à dose homéopathique, picorant de-ci de-là, dans un rythme tout estival. Les thèmes et les styles sont très variés, allant du western décalé d’Hugues Micol à la tranche de vie de gars des cités en vacances au Touquet de Gilles Rochier et Nicolas Moog, en passant par le reportage sur les vignes de Bordeaux de Sicaud et Murat.
On remarquera notamment la poésie et l’élégance graphique du récit d’Alfred, avec son style très personnel évoquant les routes de campagne grillées par la chaleur de l’été. De même, Chloé Wary nous offre quelques pages pleines de finesse au dessin créatif pour des préoccupations de la jeunesse toujours actuelles. De son côté, Willy Ohm perd foi dans les vacances en France, et Aude Picault s’amuse des touristes français et de leurs clichés.
Les planches de Blutch et Anouk Ricard nous laissent entrevoir que les auteurs peuvent aussi expérimenter dans une revue. Ils revisitent tous les deux, chacun à leur manière, un extrait des Jardins d’Edena de Moebius, montrant qu’avec un même texte, les images peuvent raconter des histoires différentes.
Pandora offre un terrain de jeu à ses auteurs qui peuvent tester des façons de raconter, aussi bien par le texte que par l’image. Une liberté que l’on ressent, parfaite pour passer l’été.
Pandora, tome 5
280 pages, 19€
Casterman
Visuel : Couverture © Casterman