BD
“On en a gros” de Gomargu : où se cache-t-il, le sexime ordinaire ?

“On en a gros” de Gomargu : où se cache-t-il, le sexime ordinaire ?

14 December 2021 | PAR Marine Stisi

L’illustratrice Gomargu publie aux Editions Leduc son premier album intitulé On en a gros, Chroniques d’un sexisme ordinaire, petit tour de piste des violences sexistes au quotidien.

 

Il se cache partout, le sexisme ordinaire. Il se cache dans la rue bien sûr, mais aussi chez nous, chez nos parents, dans nos soirées entre ami.es, au travail. Les injonctions nous suivent quoi que nous fassions, quelles que soient nos décisions : que nous voulions des enfants ou non, que nous soyons en couple ou non. Car ce que nous faisons, ça ne va jamais. La jupe est toujours trop courte ou trop longue. Notre parole n’arrive jamais au bon moment. Et le monde ne se cachera jamais de vous le faire comprendre.

Mais cela va sans dire, ça commence à bien faire. Gomargu, illustratrice, est de celle qui ne veut plus parler quand on l’y invite uniquement, qui ne veut plus faire ce qu’on attend d’elle. La jeune femme a capté cette violence sourde (quoique) du monde dans lequel nous vivons et l’a saisi en dessins. Le résultat le voilà : On en a gros – un album fin et précis fait de traits noirs, qui met en dessins des situations que nous avons tous.tes, sans exception, déjà vécues. Un album qui aide à voir où le problème se cache, même quand on en a pas conscience.

En conclusion, On en a gros est un album à mettre sous le sapin ou dans la main de celui (ou celle) dont vous voudriez voir les yeux plus ouverts… Allez, à force de le répéter, ça va finir par marcher !

On en a gros, Chroniques d’un sexisme ordinaire, Gomargu, Editions Leduc, 160 pages, 20€.

Date de publication : 10 novembre 2021

“Premier sang”, d’Amélie Nothomb : portrait tendre du père
Fermeture des boîtes : comment s’adaptent les professionnels de la nuit ? Enquête
Avatar photo
Marine Stisi
30% théâtre, 30% bouquins, 30% girl power et 10% petits chatons mignons qui tombent d'une table sans jamais se faire mal. Je n'aime pas faire la cuisine, mais j'aime bien manger.

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration