![“Vers la lumière”, sans grande originalité [Cannes 2017, Compétition]](https://toutelaculture.com/wp-content/uploads/2017/05/Vers-la-lumiere-1000x667.jpg)
“Vers la lumière”, sans grande originalité [Cannes 2017, Compétition]
Toujours pas en osmose avec les mouvements de caméra trop rapides de Naomi Kawase et les images qu’on juge un peu lisses, nous n’avons pas réussi à entrer dans sa dernière réalisation…
[rating=2]
C’est une jeune femme qui travaille sur des commentaires audio de films, à destination des personnes avec des problèmes de vue. Et un homme un peu plus âgé, photographe qui perd peu à peu l’usage de ses yeux. En fait d’amour, ceux-là vont plutôt s’apporter de l’aide pour dépasser leurs illusions, et en finir avec leurs soleils trompeurs…
Rien à faire : le style de la Naomi Kawase post-Still the water ne nous parle pas. Il en avait été de même pour Les Délices de Tokyo… Ses plans, trop rapides, ne prennent pas le temps de capter les nuances de ce qu’elle filme. Et il manque de la chair à cette action. Qui conduit vers une résolution déjà vue… La réalisatrice aurait peut-être dû s’en tenir au domaine de la description de films, bien beau sujet… Et on aurait aimé avoir davantage le temps de regarder les images du film transcrit par l’héroïne, justement, qui passent vite à la fin…
Si quelques scènes, telles la chute du héros et quelques passages de conversation, se révèlent plus prenants, il n’en reste pas moins qu’on peut ne pas sentir le frisson, le vide qui agite les personnages, comme on peut aussi le capter pleinement… Question de sensibilité au style Naomi Kawase. Reconnaissons, en tout cas, sa capacité à diriger ses acteurs, excellents.
Visuel : © Haut et Court