Cinema
“Vers la lumière”, sans grande originalité [Cannes 2017, Compétition]

“Vers la lumière”, sans grande originalité [Cannes 2017, Compétition]

24 May 2017 | PAR Geoffrey Nabavian

Toujours pas en osmose avec les mouvements de caméra trop rapides de Naomi Kawase et les images qu’on juge un peu lisses, nous n’avons pas réussi à entrer dans sa dernière réalisation…

[rating=2]

C’est une jeune femme qui travaille sur des commentaires audio de films, à destination des personnes avec des problèmes de vue. Et un homme un peu plus âgé, photographe qui perd peu à peu l’usage de ses yeux. En fait d’amour, ceux-là vont plutôt s’apporter de l’aide pour dépasser leurs illusions, et en finir avec leurs soleils trompeurs…

Rien à faire : le style de la Naomi Kawase post-Still the water ne nous parle pas. Il en avait été de même pour Les Délices de Tokyo… Ses plans, trop rapides, ne prennent pas le temps de capter les nuances de ce qu’elle filme. Et il manque de la chair à cette action. Qui conduit vers une résolution déjà vue… La réalisatrice aurait peut-être dû s’en tenir au domaine de la description de films, bien beau sujet… Et on aurait aimé avoir davantage le temps de regarder les images du film transcrit par l’héroïne, justement, qui passent vite à la fin…

Si quelques scènes, telles la chute du héros et quelques passages de conversation, se révèlent plus prenants, il n’en reste pas moins qu’on peut ne pas sentir le frisson, le vide qui agite les personnages, comme on peut aussi le capter pleinement… Question de sensibilité au style  Naomi Kawase. Reconnaissons, en tout cas, sa capacité à diriger ses acteurs, excellents.

Visuel : © Haut et Court

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Geoffrey Nabavian
Parallèlement à ses études littéraires : prépa Lettres (hypokhâgne et khâgne) / Master 2 de Littératures françaises à Paris IV-Sorbonne, avec Mention Bien, Geoffrey Nabavian a suivi des formations dans la culture et l’art. Quatre ans de formation de comédien (Conservatoires, Cours Florent, stages avec Célie Pauthe, François Verret, Stanislas Nordey, Sandrine Lanno) ; stage avec Geneviève Dichamp et le Théâtre A. Dumas de Saint-Germain (rédacteur, aide programmation et relations extérieures) ; stage avec la compagnie théâtrale Ultima Chamada (Paris) : assistant mise en scène (Pour un oui ou pour un non, création 2013), chargé de communication et de production internationale. Il a rédigé deux mémoires, l'un sur la violence des spectacles à succès lors des Festivals d'Avignon 2010 à 2012, l'autre sur les adaptations anti-cinématographiques de textes littéraires français tournées par Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Il écrit désormais comme journaliste sur le théâtre contemporain et le cinéma, avec un goût pour faire découvrir des artistes moins connus du grand public. A ce titre, il couvre les festivals de Cannes, d'Avignon, et aussi l'Etrange Festival, les Francophonies en Limousin, l'Arras Film Festival. CONTACT : [email protected] / https://twitter.com/geoffreynabavia

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