Cinema
Syrie : Hommage et mort du cinéaste Tamer al Awam et libération d’Orwa Nyrabia

Syrie : Hommage et mort du cinéaste Tamer al Awam et libération d’Orwa Nyrabia

12 September 2012 | PAR Coline Crance

La Cinémathèque française, Le Festival de Cannes, La SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), La Scam (Société Civile des Auteurs Multimédia), L’ARP (Société Civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs), la SRF (Société des Réalisateurs de Films) connaissent aujourd’hui un jour en berne et saluent dignement l’œuvre et le courage de Tamer Al-Awam, réalisateur et journaliste syrien, mort dimanche dernier à Alep, à l’âge de 34 ans, sous les balles du régime syrien.

Ils tiennent à rendre hommage “au courage citoyen de Tamer al-Awam et de tous ceux qui, comme lui, ont choisi de redresser la tête au péril de leur vie.”

Originaire de Soueida, dans le sud du pays, Tamer al-Awam s’était installé en Allemagne, avant de rejoindre en Syrie les médias de la révolution. Il tournait à Alep un film pour l’Armée syrienne libre. Ils tiennent à rendre hommage au courage citoyen de Tamer al-Awam et de tous ceux qui, comme lui, ont choisi de redresser la tête au péril de leur vie. Il est toujours aussi inacceptable que le désir de liberté des artistes et du peuple syriens, soit plus que jamais réprimé par le régime de Damas.

 

Toutefois, cette journée est marquée finalement par deux symboles forts qui permettent de reprendre espoir face au drame qu’a connu Tamer Al-Awam et dans ce drame que connaît la  Syrie. Orwa Nyrabia arrêté le 23 août à l’aéroport de Damas par la « Sécurité » du régime syrien alors qu’il s’apprêtait à se rendre au Caire, est libre !

Directeur du Festival de documentaires Dox Box, internationalement reconnu comme un festival de référence, membre du jury des festivals d’Amsterdam, de Téhéran, de Leipzig et de Copenhague, Orwa Nyrabia est un cinéaste syrien indépendant, producteur de films documentaires, notamment avec Arte.

Il a partagé, avec son associée Diana Al Jaroudi, le Grand Prix de EDN (European Documentary Network) pour leur exceptionnelle contribution au développement du film documentaire.

Après une formation de comédien à l’Institut Supérieur de Théâtre dont il est sorti en 1999, Orwa Nyrabia a été premier assistant-réalisateur sur le film d’Ossama Mohammed, Sacrifices, et il a tenu l’un des rôles principaux dans La Porte du Soleil de Yousri Nasrallah, en 2004. Ces deux films, produits par Arte, ont été sélectionnés au Festival de Cannes.

Orwa Nyribia appartient à la jeune génération de cinéastes et cinéphiles syriens, amoureux du cinéma du monde entier et épris de liberté.

 

Source : communiqué de presse de la Cinémathèque Française

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Coline Crance

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