Cinema
“Mektoub my love: Intermezzo” : le suicide artistique d’ Abdelatif Kechiche

“Mektoub my love: Intermezzo” : le suicide artistique d’ Abdelatif Kechiche

25 May 2019 | PAR Antonin Dubois

Six ans après sa Palme d’Or pour La Vide d’Adèle et la controverse qui s’en était suivie, Abdelatif Kechiche est revenu jeudi soir sur la croisette pour présenter Mektoub my love: Intermezzo. Et le moins que l’on puisse dire est que le scandale était une fois de plus au rendez-vous.

Dans Mektoub, my love : canto uno, Kechiche nous emmène à Sète, en 1944. Amin, jeune scénariste vivant à Paris, y retrouve pour les vacances famille et amis, passant son temps entre le restaurant familial, les bars du coin et la plage où viennent bronzer de jolies vacancières.
Dans Mektoub my love: Intermezzo, l’été touche à sa fin et Amin et ses amis rencontrent Marie, une jeune étudiante parisienne.
Si le premier volet de cette future trilogie ne nous avait pas vraiment convaincu, force est de constater que le deuxième nous convainc encore moins.

On peut facilement résumer ce film de 3h40 d’un ennui accablant en deux parties : 40 minutes de discussion sans grand intérêt sur la plage et 3 heures intenses en boîte ne montrant que fesses et sueur entrecoupées par une scène très crue de cunnilingus de 13 minutes dans les toilettes de la discothèque.
Alors que le premier volet avait déjà suscité pas mal de commentaires sur l’absence visible et assumée de scénario, l’obsession fétichiste du réalisateur pour le corps des jeunes filles tue tout érotisme comme la durée interminable des scènes de sexe. Kechiche va ici encore plus loin et signe un véritable désastre.

Si quelques spectateurs ont crié au génie, la réaction générale de la salle était sans appel avec des rangs entiers qui se sont vidés au milieu du film, un applaudissement plus de soulagement que vraiment sincère lorsque le film s’est terminé et un réalisateur qui s’excuse et quitte rapidement la salle sitôt la lumière rallumée.

 

Visuel : Affiche

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One thought on ““Mektoub my love: Intermezzo” : le suicide artistique d’ Abdelatif Kechiche”

Commentaire(s)

  • John

    Je viens tout juste de voir le canton uno…
    Je ne comprends pas les cris au génie !

    C’est 1994 et non 1944.

    May 28, 2019 at 12 h 19 min

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