Je sens le beat qui monte en moi, le court vitaminé de Yann Le Quellec
Première réalisation sur grand écran du talentueux Yann Le Quellec, “Je sens le beat qui monte en moi” a été sélectionné aux festivals coté court (Pantin) et dans la catégorie Léopards de demain à Locarno. Ce film irrésistible exerce une séduction atypique : trente minutes de film endiablé, une possession de la musique sur le corps et Poitiers comme vous ne l’avez jamais vu sont au programme de ce concentré de vitamines, à voir en salles à partir du 13 juin 2012.
Rosalba ( la danseuse et chorégraphe Rosalba Torres Guerrero) et Alain (l’irrésistible comédien, réalisateur et philosophe Serge Bozon) travaillent pour une agence de voyages : elle comme guide et lui comme chauffeur, ils font découvrir Poitiers à des touristes un peu grossiers et très sympathiques. Alain a trois passions secrètes : la soul des années 1970, la flute et Rosalba. Rosalba a un seul secret : le beat l’habite et elle ne peut entendre de la musique sans que son corps ne lui échappe dans des mouvements irrésistibles… Malgré ce ha,dicap difficile à dissimuler, Rosalba la rouge va accepter une invitation à dîner de Alain, le bleu.
Le charme fou de ce court métrage tient à sa fraîcheur toute rohmérienne, au caractère décalé et optimiste de son intrigue et au génie des deux comédiens qui s’attirent immédiatement une véritable sympathie de la part du spectateur. Rosalba Torres Guerrero est formidable, surtout dans la scène inoubliable de la Toccata au cœur de la cathédrale de Poitiers. Les superbes photos immortalisent la naissance de l’amour avec une gaité et une impertinence qui ne sont pas sans rappeler les premières réalisations de Valérie Donzelli. Bref, à voir, pour s’offrir une vraie pause avant l’été.
“Je sens le beat qui monte en moi” de Yann Le Quellec, avec Rosalba Torres Guerrero et Serge Bozon, France/Belgique, 2012, 32 min, sortie le 13 juin 2012.
One thought on “Je sens le beat qui monte en moi, le court vitaminé de Yann Le Quellec”
Commentaire(s)