
Deauville jour 5, Le vieil homme et la mer : le mythe Robert Redford
Une journée de rêve, entre un soleil éclatant, une chaleur de côte d’Azur, l’anniversaire de Lou Doillon, le pantalon rose de Vincent Lindon (son dressing dans Pater nous avait déjà épatés), et surtout un grand film américain avec Robert Redford.
Après un portrait de jeune femme luttant contre un cancer le matin, Lily de Matt Creed, la salle était comble l’après-midi pour All is lost de JC Chandor, le réalisateur du glaçant et très réussi Margin Call (2011). Depuis Jéremiah Johnson, jusque Et au milieu coule une rivière ou L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, nous avons presque toujours vu Robert Redford dans la nature. Ici, c’est dans l’océan Indien qu’il combat pour sa survie.
Après une collision absurde avec un container rempli de baskets, son bateau est très gravement endommagé. Solide navigateur il colmate, rafistole du mieux qu’il peut.
All is lost est un film quasiment silencieux de bout en bout où nous suivons les efforts acharnés de Robert Redford pour se maintenir en vie.
C’est le combat du vieil homme contre la mer, non sur un mode épique, mais filmé au plus près des gestes du marin.
Nous sommes vraiment dans Hemingway, dans Jack London, dans le mythe américain dans ce qu’il a de plus beau. Que Robert Redford, à son âge, se soit lancé dans une telle aventure est un immense cadeau pour nous.
Demain, nous resterons dans la nature avec Nigth moves un film écologique à l’histoire radicale signée Kelly Reichardt ( réalisatrice du trés beau Old joy en 2006)
Visuel : (c) All is lost