Cinema
Cheval de guerre: le nouveau film de Spielberg

Cheval de guerre: le nouveau film de Spielberg

28 February 2012 | PAR Melanie Bonvard

Le dernier film de Steven Spielberg, Cheval de Guerre, est enfin sorti. Entre clichés et mise en scène impressionnante, on restera perplexe. Explication.

Ce n’est plus un secret, Steven Spielberg est et restera un grand enfant. En allant voir Cheval de Guerre, on s’attend donc à un mignon petit film familial. Ce dernier long-métrage, qui met à l’honneur nos amis les équidés, nous sert copieusement en bons sentiments. Sur un plateau d’argent, trois quarts-d’heure d’amitié passionnée entre un jeune homme (Jeremy Irvine alias Albert) et son cheval (Joey). Ce film semble touchant à souhait, mais que le scénariste tente de convaincre de ce que la passion suffit à élever un animal est irritant. Selon Spielberg, il suffit de croire en son cheval de tout son cœur et de lui dire “Allez ! Laboure le terrain !” pour que la bête s’exécute… Cheval de Guerre, pendant sa (longue) première partie, est un un dessin animé qui prend vie. Tout est exagéré, tout le monde s’aime, la relation maître/animal est tellement fusionnelle qu’on se prend à l’anthropomorphisme. Cependant, dans le contexte du film, l’histoire en devient fortement ridicule, évoquant une adaptation cinématographique de La petite maison dans la prairie.

Fort heureusement, le film entre alors dans le vif du sujet et abandonne (enfin) les clichés agaçants. Le Cheval de Guerre éponyme est bien nommé (même s’il est nommé Joey) car il devient un véritable combattant dans la seconde partie de l’histoire, qui coïncide avec le début de la Première Guerre Mondiale. Première rupture avec les clichés, ici point d’amants séparés, puisque les victimes sont Albert et son fidèle compagnon. Un mal pour un bien semble-t-il : ceci ouvre la voie à l’action, la vraie, car les scènes de combat sont époustouflantes. On découvre l’importance du rôle des chevaux en guerre, et voir une centaine d’entre eux au galop laisse en haleine. Même l’esthétique passe du “côté obscur de la Force” puisque des couleurs un peu trop vives du début, le film passe à une lumière plus sombre et oppressante. La tournure beaucoup plus grave en est, paradoxalement, au plus grand plaisir du spectateur.

Cheval de Guerre est divisé (malheureusement) entre ses deux parties. Autant dire qu’arriver en retard à la séance n’est pas grave, en effet le plus savoureux se fait désirer. Mieux vaut tard que jamais pour apprécier un film.

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