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[Berlinale] « Mr. Holmes » : variation sirupeuse et indigeste sur la vieillesse de Sherlock
Une variation spirituelle sur un Sherlock Holmes de 93 ans, à la mémoire qui flanche, cela faisait a priori envie. Le résultat est consternant de platitude et de bons sentiments.
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Amoureux de logique, méticuleux et décadent, Sherlock Holmes, sur ses vieux jours, perd lentement mais sûrement ses facultés. L’idée était amusante et pouvait donner lieu à une comédie tordue. Mais, loin d’explorer la psychée compliquée de Sherlock, le réalisateur Bill Condon s’échine tout édulcorer. Rien de subversif ici, mais un vieil homme terriblement moralisateur, soudain pris d’un élan d’amitié pour un insupportable petit garçon surdoué. On se croirait, pour un peu, chez Jean Becker. Sherlock Holmes nous assène, entre deux sourires malicieux, qu’il ne faut jamais vexer sa maman, qu’il faut respecter et aimer ses parents, que l’on doit faire attention à ne pas proférer de paroles que l’on pourrait regretter… Et, brusquement, le voilà qui découvre que la logique n’est pas tout !
Le film est siripeux au possible, comme le miel que produit Sherlock. Cette nouvelle passion pour les abeilles concurrence un peu son goût des drogues. En effet, tout cela est bien trop sucré.
Mr. Holmes, de Bill Condon, Angleterre, 103 minutes, avec Ian McKellen, Laura Linney, Milo Parker, Hiroyuki Sanada, Hattie Morahan. Berlinale 2015, hors compétition.
(c) Giles Keyte
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