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Arras Film Festival, clôture : triomphe pour la Bulgarie, la Géorgie, et pour les Roues libres hongroises

Arras Film Festival, clôture : triomphe pour la Bulgarie, la Géorgie, et pour les Roues libres hongroises

14 November 2016 | PAR Geoffrey Nabavian

Les différents jurys de l’Arras Film Festival ont décerné leurs récompenses dimanche 13 novembre au soir, saluant quelques-uns des films de l’édition avec beaucoup de chaleur.

L’Atlas d’or, Grand Prix de l’Arras Film Festival, a été remis dimanche 13 novembre, lors de la soirée de clôture de l’événement : c’est Glory, film bulgare signé Kristina Grozeva et Petar Valchanov, qui s’est vu honoré de cette récompense, consistant en un véritable “atlas”, créé pour l’occasion – voir photo – et en une dotation offerte par la Communauté Urbaine d’Arras. Le héros du film, cheminot taiseux découvrant un tas d’argent sur les voies qu’il surveille, aura su grandement séduire le jury présidé par le réalisateur Jean-Pierre Améris. (Le précédent film du couple distingué, The lesson, ne nous avait, lui, pas totalement convaincu… Descriptif ici.)

La même équipe de jurés a remis aussi son Atlas d’argent, à un coup de coeur géorgien, cette fois : Anna’s life, de la cinéaste Nino Basilia. Autre histoire d’une personne désireuse de conserver à tout prix “son estime de soi, sa lueur intérieure” – mots de Jean-Pierre Améris – et d’offrir à elle et à son fils autiste un meilleur avenir, plus juste. L’auteur de cette oeuvre recevra de l’argent de la Région Hauts-de-France. “Nous n’avons pas salué des winners, et dit au revoir à des loosers : être appelé pour juger des films, c’est dire bravo, c’est dire merci aux artistes“, a conclu le président du jury des Atlas 2016.

Quant au Prix Regards Jeunes / Région Hauts-de-France – un gain offert par BNP Paribas et décerné par des lycéens en option Cinéma à un film – au Prix de la Critique – remis par un jury de cinq journalistes – et au Prix du Public – avec à la clé de l’argent offert par le Département du Pas-de-Calais plus un Atlas, attribués suite à des votes des spectateurs – ils sont arrivés tous trois pour couronner le très apprécié Roues libres, dont vous pouvez découvrir la critique complète ici

Enfin, deux bourses sont allées à deux projets, dans le cadre de la section ArrasDays : le Prix de la Ville d’Arras s’est vu attribué à Goran Radovanovic (Enclave, cette année à Arras dans les Visions de l’Est), à titre d’aide pour un documentaire qu’il tournera bientôt. Et les deux auteurs de Glory ont remporté le Prix du CNC. Un soutien précieux à la création, “venu d’Arras et de la région“, selon les mots de Frédéric Leturque, maire de la ville.

En fin de compte, “l’objectif des 40 000 entrées a été atteint, et même dépassé“, pour le Festival 2016, selon Éric Miot, son délégué général, accompagné sur scène de Nadia Paschetto, sa directrice. Les 35 séances en moyenne chaque jour ont su afficher complet.

On nous a dit que notre festival était un lieu où une espèce de communion existait” a ajouté le délégué, suivi par Jean-Pierre Améris, qui ne s’est pas fait prier pour souligner “la chance des habitants d’Arras“, disposant à leurs portes de ce festival de cinéma, “l’un des meilleurs de France“. A la suite d’Améris, on ajoutera qu’il s’agit de l’un des plus agréables. Un rendez-vous cinéphile à taille humaine, dans les règles de l’art, dont les vingt ans seront fêtés en 2019.

Visuels : © Geoffrey Nabavian / Photo 1 : Nino Basilia et à sa droite, Petar Valchanov, avec leurs Atlas / Photo 2 : Nino Basilia

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Geoffrey Nabavian
Parallèlement à ses études littéraires : prépa Lettres (hypokhâgne et khâgne) / Master 2 de Littératures françaises à Paris IV-Sorbonne, avec Mention Bien, Geoffrey Nabavian a suivi des formations dans la culture et l’art. Quatre ans de formation de comédien (Conservatoires, Cours Florent, stages avec Célie Pauthe, François Verret, Stanislas Nordey, Sandrine Lanno) ; stage avec Geneviève Dichamp et le Théâtre A. Dumas de Saint-Germain (rédacteur, aide programmation et relations extérieures) ; stage avec la compagnie théâtrale Ultima Chamada (Paris) : assistant mise en scène (Pour un oui ou pour un non, création 2013), chargé de communication et de production internationale. Il a rédigé deux mémoires, l'un sur la violence des spectacles à succès lors des Festivals d'Avignon 2010 à 2012, l'autre sur les adaptations anti-cinématographiques de textes littéraires français tournées par Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Il écrit désormais comme journaliste sur le théâtre contemporain et le cinéma, avec un goût pour faire découvrir des artistes moins connus du grand public. A ce titre, il couvre les festivals de Cannes, d'Avignon, et aussi l'Etrange Festival, les Francophonies en Limousin, l'Arras Film Festival. CONTACT : [email protected] / https://twitter.com/geoffreynabavia

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