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[Critique] « Rosalie Blum » Noémie Lvovsky et Kyan Khojandi jouent au chat et à la souris

[Critique] « Rosalie Blum » Noémie Lvovsky et Kyan Khojandi jouent au chat et à la souris

25 March 2016 | PAR Gilles Herail

Le premier film de Julien Rappeneau n’est pas dénué de charme et offre une séduisante galerie de personnages interprétés par un casting hétéroclite (Noémie Lvovsky, Kyan Khojandi, Anémone, Alice Isaaz). Le mélange de suspens et de comédie dramatique fonctionne par à-coups mais laisse un sentiment d’inachevé. Rosalie Blum est un premier essai pas inintéressant qui manque malheureusement de rythme et d’intensité . Notre critique.

[rating=2]

Extrait du synopsis officiel : Vincent Machot connaît sa vie par cœur. Il la partage entre son salon de coiffure, son cousin, son chat, et sa mère bien trop envahissante. Mais la vie réserve parfois des surprises, même aux plus prudents… Il croise par hasard Rosalie Blum, une femme mystérieuse et solitaire, qu’il est convaincu d’avoir déjà rencontrée. Mais où ? Intrigué, il se décide à la suivre partout, dans l’espoir d’en savoir plus.


La promotion de Rosalie Blum a joué habilement sur une accroche de “film coup de coeur” mettant en avant les retours spectateurs enthousiastes des avant-premières. Le premier film de Julien Rappeneau dispose en effet de quelques atouts non-négligeables et n’est pas dénué d’un certain charme. Le scénario imagine un intrigant jeu du chat et de la souris entre les deux personnages principaux, qui se mettent à se suivre ou à se faire suivre, sans trop savoir pourquoi. Kyan Khojandi interprète un personnage d’une grande douceur, un brin lunaire, fasciné par cette femme furtivement croisée qui l’obsède et dont il veut comprendre la profonde tristesse. Cette Rosalie Blum, magnifiquement incarnée par Noémie Lvovsky, dont le sourire et l’entrain cachent une peine enfouie et une immense solitude.

Le script s’appuie sur une narration à point de vue qui revisite les mêmes scènes avec le regard des différents personnages à la manière d‘Elephant ou de Simon Werner a disparu). Le mélange de comédie, de trouble et de suspens rappelle parfois l’ambiance d’Elle l’adore premier film prometteur avec Sandrine Kiberlain et Laurent Lafitte, sorti l’année dernière. Mais Rosalie Blum peine à tenir le rythme, une fois ses premiers mystères dévoilés. Alice Isaaz est excellente mais certains seconds rôles et des idées visuelles maladroites créent une atmosphère de fable pittoresque trop convenue. La dernière partie du film, qui abandonne l’idée de narration à point de vue, arrive comme un cheveu sur la soupe. Et Rosalie Blum fait partie de ces films que l’on aurait aimé plus aimer, que l’on retiendra surtout pour la performance de Noémie Lvovsky qui trouve un de ses rôles les plus nuancés.

Gilles Hérail

Rosalie Blum, une comédie dramatique de Julien Rappeneau avec Noémie Lvovsky et Kyan Khojandi, durée 1h45, sortie le 23/03/2016

Visuels : ©  affiche et bande-annonce officielles du film
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Gilles Herail

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