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[Critique] « Robin des Bois la véritable histoire » Max Boublil tourne en rond dans une comédie paresseuse
Le nouveau film du réalisateur des Gamins ne tient pas ses (maigres) promesses. Max Boublil fait du Max Boublil sans grande conviction, sur un scénario paresseux avare en bonnes trouvailles parodiques. Une comédie sans intérêt où l’on prend simplement plaisir à retrouver un Gérard Darmon plutôt en forme.
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Synopsis officiel: Robin des Bois est un sale type. Lui et son compère Tuck ont une éthique très claire dans la vie : ils ne volent que les pauvres, les femmes ou les vieux. Le reste ? Trop risqué. Mais même les sales types ont des rêves, et le leur est de racheter la maison close la plus courue de la ville, le Pussycat. Robin, que rien n’arrête lorsqu’il s’agit de s’enrichir, décide alors d’aller chercher l’argent là où il se trouve et projette de dévaliser la caisse des impôts de Nottingham. Mais sa rencontre avec le gang de Sherwood, des justiciers qui eux volent les riches pour donner aux pauvres, va contrarier ses plans. Petit Jean, Marianne et leurs amis ont en effet eu exactement la même idée que lui : braquer le Shérif de Nottingham. La (vraie) légende de Robin des Bois peut enfin commencer !
Max Boublil avait réussi son passage au grand écran avec une comédie bien écrite et bien réalisée (Les Gamins), où il formait un duo complice et efficace avec Alain Chabat. Robin des Bois est loin d’égaler ce premier film prometteur et se complaît dans une auto-célébration sans grand intérêt. Le show Boublil vampirise l’écran au détriment des autres acteurs et du rythme comique. L’idée de départ était bonne, s’amusant à démystifier le personnage de Robin des Bois pour le transformer en voleur de pacotille s’attaquant aux plus faibles avec son fidèle compagnon tout aussi lâche et minable que lui. Le casting de seconds rôles était solide, mélangeant la vieille garde (Timsit et Darmon) et quelques talents prometteurs du cinéma populaire français (Géraldine Nakache, Ary Abittan). Le film ne décolle pourtant jamais, parasité par les facéties de son acteur principal qui noient dans l’œuf toute tentative de décalage parodique.
Le film pêche clairement par paresse, manque de petits détails, d’imagination et de gags bien écrits, d’imagination qui faisaient tout le sel des sommets du genre (2h moins le quart avant Jésus-Christ en tête). Ce Robin des Bois s’appuie uniquement sur une bonne petite dose d’humour scato et de vulgarité langagière. On peut parfois se laisser séduire par des comédies crasses, un peu bêtes mais cherchant la bonne vanne. Pas de bonne surprise non plus à ce niveau avec un scénario qui recycle en permanence les mêmes idées et fait tourner en boucle trois running-gags présentés dans la bande-annonce. Géraldine Nakache se fait traitée de moche, le fidèle assistant de Robin veut coucher avec lui et Petit-Jean a mauvaise haleine. Dans ce quasi naufrage, le spectateur pourra au moins apprécier un Gérard Darmon très en forme, qui mérite mieux que des seconds rôles dans des comédies poussives, mais que l’on est toujours aussi heureux de retrouver.
Robin des bois la véritable histoire, une comédie française de Anthony Marciano avec Max Boublil, Géraldine Nakache et Gérard Darmon, durée 1h27, sortie le 15 avril 2015
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movie92
Le CNC a du cofinancer ce bide prévisible…
A t’il verser son avance intégralement sur la foi d’un scénario honnête ou une partie sera versée sous réserve de bonnes recettes en salle ou en dvd ?
Encore de l’argent dépensé pour un echec de plus du “cinéma français” ou de ce qu’il en reste ….