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[Critique] « La vérité sur Emmanuel », un thriller féminin perturbant et envoutant

[Critique] « La vérité sur Emmanuel », un thriller féminin perturbant et envoutant

18 June 2014 | PAR Hugo Saadi

Dans Tanner Hall, la réalisatrice Francesca Gregorini propulsait à l’affiche Rooney Mara et Brie Larson, cette fois-ci dans La vérité sur Emmanuel, c’est Jessica Biel et Kaya Scodelario qui se partagent l’affiche pour un thriller assez mystérieux qui nous tourmentera plus d’une fois.

[rating=3]

La voix off de Kaya Scodelario qui ouvre le métrage nous dresse tout de suite le portrait psychologique d’Emmanuel, une jeune fille qui « a tué sa mère à sa naissance, qui n’a plus sa place ici et qui n’est pas censée être là ». Effectivement, la mère d’Emmanuel n’a pas survécu à l’accouchement et depuis ce jour, la jeune fille vit dans son propre monde, en veut à son père et ne souhaite pas qu’une belle-mère s’ajoute à la photo de famille. C’est donc en bloc qu’elle rejette sa vie actuelle, elle qui vit dans son propre monde. Tout va basculer le jour où Linda, sa nouvelle voisine arrive. Une ressemblance frappante avec sa mère décédée va provoquer une ouverture chez la jeune fille qui va se porter volontaire pour effectuer du baby-sitting auprès du bébé de Linda. Elle se lie d’amitié avec elle, mais rapidement une tension va émerger de la maison. Aucune information est donnée sur le père et le bébé, rarement présent, ne pleure jamais. Et pour cause, le bébé de Linda s’avère être une poupée. Emmanuel se prête alors au jeu du mensonge et sombre elle aussi dans la folie.

La vérité sur Emmanuel prend le spectateur à rebours à maintes reprises. Une fois le secret de la poupée révélé, c’est une tout autre ambiance qui est palpable et le spectateur est soumis à une pression. On se range du côté de la jeune fille qui, pour ne pas perturber la jeune mère décide de faire comme si de rien n’était. Mais voilà, son entourage proche pose des questions et cherche à voir le fameux bébé. Le rythme du film se calmera cependant assez vite malgré quelques péripéties et un final bien amené qui arrivera à nous retourner la tête pendant un court instant. On regrettera l’absence d’émotion qui se dégage du film alors que les deux actrices principales avaient tout pour amener le spectateur au sein de leur histoire. Jessica Biel est convaincante et surprenante et Kaya Scodelario confirme tout son talent (Skins puis Les Hauts des Hurlevent).

Film présenté dans le cadre du Champs-Élysées Film Festival : Avant-Première Américaine.

La vérité sur Emmanuel, un film de Francesca Gregorini, avec Jessica Biel, Kaya Scodelario, Alfred Molina, thriller américain, 1h35. Pas de date de sortie.

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Hugo Saadi

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