[Critique] Dracula, un amusant Dario Argento
Dario Argento nous propose un Dracula résolument vintage. Une variation assez plaisante. Sortie le 27 novembre.
[rating=3]
Pourquoi tourner, aujourd’hui, un énième film sur le comte de Dracula ? Il y avait mille manières de revisiter la légende du vampire le plus célèbre, en choisissant l’angle de l’horreur pure, de l’humour décalé, ou de l’érotisme le plus sanguinolent. Mais Dario Argento a opté pour la manière la plus simple et la plus classique : une sorte de légende dorée, qui semble tout droit sortie des années 1970. Lumière jaune, plans du manoir qui se détache sur des ciels rose vif, forêts où règnent des loups furieux… Mais l’impression de vintage est légèrement trompeuse, puisque le film est réalisé en 3D. Il en résulte un drôle de mélange, les motifs éternels de Dracula se déclinant avec un certain humour.
En effet, les décapitations à grands coups d’ongle, les transformations en loup en un claquement de doigts, les apparitions de bêtes sauvages de tout poil sont très plaisantes.
Sans parler de la scène d’ouverture, où la belle Miriam Giovanelli s’accouple avec fougue à un beau ténébreux, avec rupture immédiate ! On a également plaisir à retrouver ici la Giulia de la série Les Borgia (Marta Gastini). Comme à l’accoutumée, Dario Argento n’hésite pas à torturer savamment sa fille Asia, poussant cette fois les sévices un peu plus loin…
Et si la vision d’une charmante femme nue à quatre pattes, croupe avenante et dents acérées, vous tente, allez voir ce Dracula.
Dracula, de Dario Argento, Espagne-Italie, 1h46, 2012, avec Rutger Hauer, Marta Gastini, Asia Argento, Unax Ugalde, Thomas Kretschmann. Sortie le 27 novembre 2013.
Visuels : © affiche, photo et bande annonce officielles du film