[Critique] « Chaînes Conjugales » de Joseph L. Mankiewicz à nouveau à l’écran le 9 juillet
Petit bijou sociologique, monté en flash-back Chaînes conjugales (“A letter to three wives” en VO) a propulsé Joseph L. Mankiewicz parmi les rois d’Hollywood (deux oscars en 1949). A voir et revoir en copie restaurée, à partir du 9 juillet.
[rating=5]
Trois amies très wasp d’une petite ville chic américaine de la fin des années 1950 embarquent pour la journée sur un bateau où elles s’occupent d’enfants.Au moment où le bateau quitte la côte, elle reçoivent une lettre d’une de leurs amies qui leur dit être partie avec un de leur trois maris. Laquelle trouvera son foyer vide en retrant? Un série de flash-back mettant l’accent sur les forces et les faiblesses de chacune, ainsi que sur l’aura mystérieuse de cette femme parfaite permet de s’immiscer dans une petite communauté élégante et huppée où tout n’est pas aussi lisse qu’il y paraît.
Flash-back parfaitement taillés, voleuse de mari qui demeure hors champ, comédiens magnifiques, tension de l’intrigue venant épicer les piques d’observation psychologique et sociologique, ces Chaînes conjugales sont un bonheur de chaque instant. On le voit et le revoit avec infiniment de plaisir.
Chaines conjugales, de Joseph L. Mankiewicz, avec Jeanne Crain, Linda Darnell, Ann Sothern, Kirk Douglas, Paul Douglas, Jeffrey Lynn, Thelma Ritter, Barbara Lawrence, USA, 1949, 103 min. Splendor films. Sortie en copie restaurée le 9 juillet 2014, au Reflet Médicis et au Mac Mahon, à Paris.
visuels : photos officielles du film