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Le romantisme joué par Masleev à la Philharmonie

Le romantisme joué par Masleev à la Philharmonie

13 March 2022 | PAR Orane Auriau

Le vendredi 11 mars 2022, Dmitry Masleev, prodige lauréat du prix du Concours Tchaïkovski en 2015, nous a livré un répertoire résolument tourné vers le romantisme, à la Cité de la musique de la Philharmonie de Paris. 

Un “super soliste”… 

Formé au Conservatoire de Moscou et à l’Académie internationale de musique du lac de Côme, c’est en 2015 qu’il se fait connaître à l’international en remportant le Concours Tchaïkovski en interprétant le Concerto n°1 pour piano de Tchaïkovski. Il fait à nouveau parler de lui en 2020 en jouant pour l’Orchestre National de France, évènement pour lequel France Musique le qualifie alors de “super soliste”.

Tchaïkovski : c’est avec ce compositeur que Masleev attaque le récital, jusqu’au moment de l’entracte avec les Saisons, composées en 1875 et 1876. Il enchaîne ainsi les morceaux, douze pièces correspondant à chaque mois de l’année (Janvier – Au coin du feu; Février – Carnaval; Mars – Chant de l’alouette…) pendant quarante minutes, sans répit. 

… résolument tourné vers le romantisme

En deuxième partie du concert, il s’adoucit avec une Sonatine du français Maurice Ravel, puis A la manière de Borodine. Il interprète ensuite l’œuvre d’un énième compositeur russe, l‘étude n°1 de l’opus 2 de Scriabine. Touchant, il sait aussi se faire plus féroce et impétueux en approchant de la fin de son programme, à compter de l’Adagio de Spartacus et Phrygia d’Aram Khatchatourian, reprise au piano du morceau tiré du ballet Spartacus – qui fut d’ailleurs utilisé pour le film Caligula (1979). Une force que l’on remarque lorsqu’il reprend le puissant compositeur russe du romantisme tardif, Rachmaninov, avec la magistrale sonate n°2 pour piano de l’opus 36. Décidément plus emporté sur les derniers morceaux où il y démontre le mieux sa virtuosité, vigoureux, on l’entend même taper du pied à mesure que ses doigts virevoltent sur le clavier. Aux applaudissements prolongés, l’effervescence de la salle est ponctuée des “bravos” scandés par quelques spectateurs.

 

Visuel : Dmitry Masleev. © Sergei Andropov

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Orane Auriau

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