
Cendres et Diamant, le film culte d’Andrzej Wajda revient au cinéma
Coup de poing, Cendres et diamant a été primé au Festival de Venise en 1959. Film culte de Martin Scorcese et Francis Ford Coppola, ce classique sur la fin de la Guerre en Pologne est ressorti le 3 juillet en version restaurée sur grands écrans.
1945, jour de l’Armistice dans une petite ville polonaise, au coeur des combats entre communistes et nationalistes. Un de ces derniers, Maciek, jeune mais aguerri par la lutte armée, reçoit l’ordre de tuer le nouveau secrétaire général du Parti. Mais un mauvais renseignement lui fait assassiner des innocents… Attendant la suite des ordres, Maciek erre, boit, on lui parle et il tombe amoureux d’une belle serveuse de café.
Révélant Zbigniew Cybulski, le James Dean polonais, Cendres et Diamant, nous met au coeur de la tension paradoxale entre vie et mort qui rôde au lendemain d’une guerre. Il y a déjà quelque chose de la Nouvelle vague ou du New Hollywood dans ce film où le temps se distord et où le public attend avec le héros en déshérence un ordre de fin de mission. L’horreur se lit entre les lignes, dans l’attente, avec une précision qui nous fait planer dans l’après et des longs dialogues riches et poétiques parfaitement existentialistes. Un film culte, à raison, qui a marqué Martin Scorcese et Francis Ford Coppola et qui est à voir et revoir sur grand écran.
Cendres et Diamant, d’Andrzej Wajda, avec Zbigniew Cybulsk, Pologne, 1959, 1h39, Malavida, sortie en copie restaurée le 3 juillet 2019.
visuel : affiche du film