L’art urbain fait le M.U.R
Le M.U.R, acronyme percutant de l’association éponyme vient dire ” Mobilier Urbain Réactif” . Depuis cinq ans, tous les quinze jours, un artiste refait le mur situé à l’angle des rues Oberkampf et Saint Maur, dans le XIe arrondissement parisien. Jusqu’au 26 février, c’est une déclaration d’amour du résistant Rafael Gray qui égaye ce petit coin d’art avec sa carte du monde, version “Love”.
L’espace était un panneau publicitaire. La mairie d’arrondissement en a laissé la concession à l’association. Le street art devient ici légal, donnant aux artistes une visibilité essentielle tout en préservant leur totale liberté. Depuis 2007, 114 artistes se sont succédés. Les jambes de Mis-tic ont rendu la rue sexy, récemment, l’artiste qui monte, présenté au MAM, Ekko Nugroho a commis le 112e mur en voilant une fois de plus l’une de ses femmes-Annélides.
Le M.U.R vient utiliser les codes de la communication. Le rythme s’impose, une image efface et remplace la précédente. La première affiche « légalement collée » est signée par Gérard Zlotykamien. ” Avant cela, les artistes avaient déjà pris possession du panneau de trois mètres sur huit. Depuis 2000, le lieu était devenu un rendez vous des artistes urbains, il est aujourd’hui une institution de la rue Oberkampf.
