Théâtre
L’or d’après Blaise Cendrars au théâtre de la Bruyère

L’or d’après Blaise Cendrars au théâtre de la Bruyère

15 February 2012 | PAR Sandrine et Igor Weislinger

L’or est un texte éblouissant de Blaise Cendrars qui se base sur la vie de Johann August Sutter qui quitta la Suisse pour partir faire fortune aux États-Unis dans le courant du XIXème siècle et sera en quelque sorte le fondateur de la Californie.

 

 

 

 

 

 

 

 

De cette histoire vraie fascinante d’un des plus grands aventuriers de tous les temps, Blaise Cendrars a écrit un roman passionnant qui a fait sa notoriété d’écrivain. Il nous décrit la manière dont ce sont formés les États-Unis d’Amérique et plus particulièrement la Californie. Il a adapté l’histoire de Sutter en mettant l’accent sur ses aspects les plus tragiques, les plus mélodramatiques, les coups de la fortune dont ce dernier va être successivement la victime. Le suspense est permanent jusqu’à la fin de l’histoire ce qui fait que nous sommes suspendus aux lèvres de celui qui la raconte. Sutter arrivera-t-il ou non à faire entendre la justesse de sa cause? A-t-il réellement été l’homme le plus riche et le plus puissant d’Amérique?

 

 

Dans un très beau décor d’une grande originalité, deux hommes nous transportent à cette époque mythique de la ruée vers l’or: Xavier Simonin qui nous narre avec verve et flamme cette aventure, accomplissant la prouesse peu commune de nous tenir en haleine à chaque instant de son récit et de nous faire voyager. A mesure qu’il parle, des images passent dans notre tête: nous imaginons ces terres immenses, les voyages en bateau, la chaleur, les moustiques, les plantations, nous avons le sentiment de vivre littéralement le récit et quel récit! Hormis Mark Twain, il serait difficile de penser à un écrivain qui parvient aussi bien à faire renaître sous nos yeux l’essence de l’Amérique, le rêve américain tel qu’il a été à la fondation des États-Unis.

Entre Xavier Simonin qui raconte et Jean-Jacques Milteau qui joue de l’harmonica et se livre à diverses autres sonorités en accord avec l’histoire en tapant sur une cafetière par exemple, l’alchimie est parfaite. Les accents de l’harmonica aident considérablement à nous plonger dans la nostalgie de cette époque du far-west où, aux États-Unis, tout était encore à construire, où les fondations d’une ville pouvaient se poser en quinze jours à peine. Nous assistons ainsi à la naissance de San Francisco. L’histoire de cet homme qui a tour à tour tout risqué, tout gagné et tout perdu est universelle, elle fait rêver et subjugue, un récit qu’une fois entendu, on n’est pas prêt d’oublier surtout avec deux si remarquables performances d’acteur et musicien.

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