![[Interview] Akagi Kojiro un dialogue avec la mémoire de Paris](https://toutelaculture.com/wp-content/uploads/2016/08/akagi-1024x873.jpg)
[Interview] Akagi Kojiro un dialogue avec la mémoire de Paris
Akagi Kojiro (né en 1934) est l’un des peintres japonais les plus connus résidant en France et toujours vivant. Arrivé il y a de cela cinq décennies, certains le surnomment “Le plus parisien des peintres japonais”. À l’occasion de son exposition personnelle au château de Villandry, il a accepté de répondre aux questions de Toute La Culture.
Depuis son arrivée à Paris en 1963, Akagi Kojiro n’a cessé de déclarer sa flamme aux 20 arrondissements parisiens. Témoin privilégié de l’évolution architecturale de la ville, il est l’un des plus brillants gardiens de sa mémoire tant ses connaissances sur l’histoire des bâtiments qu’il représente sont immenses.
Dessinant sans relâche, depuis 1968, les monuments remarquables tout comme les points de vue plus secrets, Akagi touche la perfection en représentant chaque bâtiment à la pierre près, tout en insufflant une âme à ses œuvres. Ces fameux dessins, il en a réalisé plus de 500 à l’heure actuelle, demandent parfois jusqu’à un mois de travail de la première esquisse à la version finalisée où point l’exactitude, héritage de son éducation scientifique. L’ensemble de ces œuvres prises sur le vif est réuni en cinq volumes trilingues, autant livres d’histoire que d’art ou encore guide pour voyageurs exigeants, sont édités aux éditions Maria.
Au regard de son oeuvre parisienne incroyable, Akagi Kojiro est, honneur rare, rentré dans les collections publiques françaises grâce à sa donation au Musée Carnavalet (dédié entre autres à l’histoire de la capitale). Une sélection de cent de ses œuvres (dessins noir et blanc et couleurs ainsi que des peintures) est actuellement visible au château de Villandry près de Tours, intitulée : Akagi cent vues de Paris.
Mais le travail d’Akagi ne se résume pas à ses dessins à l’exactitude presque photographique, il produit également des toiles reconnaissables entre mille par cette précision du trait et son célèbre cerne rouge flamboyant.
Si la figure humaine a disparu de ses œuvres parisiennes, elle n’est pourtant pas absente du reste de son travail. Ainsi peut on percevoir dans ses séries de nus, ses recherches. En effet, ayant débuté par une carrière de modiste chapelier pour dames au japon avant son arrivée en France, il en a conservé son attrait pour les lignes élégantes et les innovations.
Mais sans plus attendre voici l’interview exclusive de l’artiste, 45 minutes de souvenirs et d’impressions d’une vive acuité.