
L’agenda des vernissages de la semaine du 17 novembre
Cette semaine, nous vous proposons une sélection de vernissages d’expositions qui invitent à l’expression d’une sensibilité cachée, mais surtout, à l’expression d’émotions universelles, qui traversent les frontières.
SooYoung Kwak, Le visible et l’invisible, Galerie PHD
“Vues de loin, ou en reproduction réduite, les peintures de SooYoung KWAK peuvent faire penser à un style vaguement impressionniste, ou pointilliste évanescent : une myriade de petits traits, une nébuleuse de tâches et de touches, qui laissent deviner, au limite du visible, des ombres, des silhouettes, humaines ou animales, des paysages fantomatiques, plus flous que nets, qu’on entrevoit plus qu’on ne les voit, qui surgissent d’une sorte de brume colorée”, indique la galerie PHD sur son site.
“Alors que vues de près, surtout si l’éclairage est bien orienté et si on se met légèrement de biais pour les observer dans leur « épaisseur », les peintures de SooYoung KWAK s’avèrent en fait comme autant de sculptures : la surface du tableau est envahie de petits bouts de matière recroquevillée, de tortillons de peinture, comme de la poussière à gros grains. Et plus surprenant encore : sous ces débris en relief, les motifs, les lignes, les traits ne sont pas dessinés « par dessus » mais apparaissent « du dedans »”.
Vendredi 18 novembre, de 18h à 21h
Métro: La Motte-Picquet-Grenelle / Dupleix
Visuel: © Galerie PHD
Salvatore Arnone, Senza Far Rumore (Making No Noise), Pijama Galerie
L’artiste italien Salvatore Arnone, né avec un handicap auditif, vous invite dans son monde silencieux. Au sein de quatre séries complémentaires il expose ses sentiments, ses idées, et la perception du monde qui l’entoure. Même lorsqu’il prend des portraits, il ne représente jamais le sujet lui-même. Le modèle se place en intermédiaire pour exprimer les idées de l’artiste, pour incarner une partie de celui-ci, ayant toujours été très mal à l’aise avec l’auto-portraiture.
Cette exposition à la Pijama Galerie transmet ce mal-être, empreinte de mélancolie et d’une sorte de douleur, deux éléments que l’artiste considère comme souvent associés à la beauté : la recherche esthétique précise dans tout son travail provient d’une association récurrente entre la beauté et la tristesse.
Il n’y a rien de social ni de politique, et ce, même si certains thèmes récurrents peuvent avoir une portée plus large que le seul point de vue purement subjectif de l’artiste.
Samedi 19 novembre, de 16h à 21h30
Métro: Saint Sébastien-Froissart / Filles du Calvaire
Visuel: © Pijama Galerie
Exposition collective de Maître Akeji – Rachid Koraichi – Hervé Desvaux, A2Z Art Gallery
C’est avant tout l’histoire de rencontres et d’émotions partagées, dont le commissaire de l’exposition Didier Benesteau nous retrace l’histoire. Durant l’hiver 2004-2005, un grand projet se dessine au sein de l’abbaye Blanche de Mortain, dans la baie du Mont St Michel. Le peintre belge Marcel Hasquin rejoint le duo Koraïchi-Akeji pour un échange et la réalisation d’œuvres communes à six mains. Ce sera l’exposition Ensemble qui, présentée à Paris (l’Unesco), obtient un immense succès. Pourtant très attaché à ses montagnes des environs de Kyoto, Maître Akeji émet alors le désir de partir sur les terres de Rachid Koraichi. La même année, au mois d’octobre, se déroule la deuxième Biennale Internationale de Casablanca qui accueille, alors, une belle part des œuvres de Rachid Koraïchi et de maître Akeji (invités d’honneur) réalisées quelques mois plus tôt, tout comme le travail photographique argentique d’Hervé Desvaux. C’est Paris qui, pour la première fois en Europe, va présenter leurs œuvres à la A2Z Art Gallery.
Samedi 19 novembre, de 18h à 22h
Métro: Saint-Germain-des-Prés / Mabillon
Visuel: © A2Z Art Gallery
Myoung Nam Kim, Ecriture Blanche, Galerie Jacques Lévy
C’est probablement encore l’écrivaine franco-britanno-tunisienne Cécile Oumhani qui nous parle le mieux de cette artiste qui ” nous entraîne dans l’immensité d’espaces à la fois aériens et profonds”. Myoung-Nam Kim, souffrant d’un glaucome il y a peu, s’est interrogée sur ce qu’il adviendrait de sa peinture si sa vue devait se dégrader. Loin de céder à l’angoisse, ce questionnement l’a amenée à explorer d’autres voies, à utiliser la pointe sèche sur le papier de riz, cherchant ainsi à saisir autrement la lumière. “Elle nous dévoile aujourd’hui une nouvelle facette de son œuvre ou plutôt la suite de cette quête qu’elle poursuit avec passion et exigence. La couleur s’éclipse pour faire place à la blancheur et offrir au spectateur le vertige de la texture du papier de riz qu’exaltent les jeux avec la lumière. Ici la blancheur laisse déferler l’immensité et son mystère”.
Samedi 19 novembre, à 18h
Métro: Filles du Calvaire / Oberkampf
Visuel: © Galerie Jacques Lévy