La prostitution vue à travers un musée social
Un nouveau musée sur la prostitution vient d’ouvrir ses portes à Amsterdam. La différence avec les autres, c’est que le Red Light secret, museum of prostitution porte un léger accent social sur ce métier, légal depuis 2000.
Le musée cherche à montrer autre chose que d’alléchantes vitrines. Il s’agit de passer de l’autre côté pour toucher la réalité de ce métier, abusivement nommé “le plus vieux du monde” (ndlr : c’est le métier de cueilleur qui en réalité est le plus vieux du monde. Dont acte ).
Militant, le Red Light Secret l’est puisqu’il cherche, pédagogiquement à faire entrer dans le quotidien d’une prostituée sans jugement. “On voulait montrer tous les aspects de la prostitution. Oui, il y a des femmes qui sont victimes du trafic d’êtres humains, mais la prostitution est surtout un métier choisi de manière volontaire par beaucoup de femmes” a déclaré à l’AP Ilonka Stakelborough, présidente de l’institut Geisha, un syndicat de travailleuses sexuelles.
Ici, l’idée n’est donc pas de dénoncer comme le faisait récemment Libération en démontrant qu’ “au lieu de garantir l’indépendance des femmes, la légalisation a débouché sur l’essor du trafic humain.”. Vous entrerez dans les chambres exiguës, vous pourrez vous asseoir dans les vitrines…
Loin de diaboliser la profession, le parcourt vient intégrer les filles dans un cadre normal, insistant sur les devoirs ( paiements des impôts) et le quotidien fait d’une journée de travail calibrée dans une chambre louée 150€ par demi-journée.
Le musée rappelle que 7.000 personnes travaillent dans la prostitution à Amsterdam. 70% de ces travailleurs viennent des pays d’Europe de l’Est.
Visuel :
Copyright 2014 Red Light Secrets
“Red Light Secrets” Museum of Prostitution, the Oudezijds Achterburgwal, 60-62, Amsterdam