Alberto Giacometti s’apprête à envahir le LaM
Le LaM se prépare à vibrer au rythme des œuvres d’Alberto Giacometti en mars prochain, date à laquelle s’ouvrira une grande exposition rétrospective sur l’artiste.
Coproduit avec la Fondation Giacometti, cet événement se décomposera en deux temps : l’exposition même, et une série de contrepoints dans les collections permanentes du musée, en lien avec les artistes contemporains et bruts.
L’exposition proposera un point de vue renouvelé sur l’œuvre de sculpteur, peintre et dessinateur de Giacometti, autour d’une sélection de cent cinquante œuvres. Un parcours à la fois chronologique et thématique retracera les confrontations, interrogations et passions auxquelles se confronta l’artiste tout au long de son demi-siècle de carrière. Sa découverte des arts extra-occidentaux, sa rencontre avec les surréalistes, sa relation avec Jacques Dupin ou encore ses portraits sont quelques-uns des thèmes traités.
En piochant dans la plus grande collection au monde de Giacometti, les commissaires souhaitent sortir de l’archétype de l’homme qui marche et présenter un artiste aux facettes multiples, qui a su se renouveler tout en poursuivant inlassablement ses recherches sur des thèmes tels que la représentation humaine et comment la rendre telle qu’il la perçoit, ou le nu, motif qu’il a traité dans différents styles et techniques.
Un des contrepoints majeur se construit autour d’une collaboration avec l’Institut pour la photographie – Hauts-de-France. Une quarantaine de tirages reconstitueront l’atelier de Giacometti, vu par les yeux fascinés par ce lieu de vie, de rencontre et de création de photographes tels que Brassaï, Cartier-Bresson, Doisneau ou encore son épouse Annette.
Des résonances s’établiront également entre l’exposition et les œuvres de Joan Miro et Raoul Ubac, ainsi qu’avec l’œuvre hommage Sans légende d’Annette Messager où des sculptures de Giacometti sont posées comme les seules survivantes d’une apocalypse. On approfondira également son lien aux poètes et à la poésie, par les illustrations et gravures qu’il a réalisé pour des recueils de ses amis poètes, et celui qu’il a lui-même écrit. Enfin, le rapport à l’art brut se fera par le biais de Carlo Zinelli et l’influence notable de Giacometti sur sa création, particulièrement ses marcheurs.
La Fondation Giacometti se consacre pleinement au rayonnement de l’œuvre de l’artiste à l’échelle internationale. Apres l’exposition du Musée Maillol centrée sur la sculpture, celle du Lam promet une vision large et foisonnante d’un artiste majeur du XXème siècle.
Alberto Giacometti – une aventure moderne
Du 13 mars au 11 juin 2019
LaM – Villeneuve d’Ascq
Visuels : 1- Alberto Giacometti, Jacques Dupin, vers 1965. Fondation Giacometti, Paris © Succession Alberto Giacometti (Fondation Giacometti, Paris + ADAGP, Paris) / 2- Alberto Giacometti, Le nez, 1947 (version de 1949). Fondation Giacometti, Paris © Succession Alberto Giacometti (Fondation Giacometti, Paris + ADAGP, Paris) / 3- Annette Giacometti, Alberto Giacometti modelant un buste de Yanaihara dans l’atelier, 1960. Fondation Giacometti, Paris © Fondation Giacometti, Paris, 2018 / 4- Alberto Giacometti, Petit buste de Silvio sur double socle, 1943-1944. Fondation Giacometti, Paris © Succession Alberto Giacometti (Fondation Giacometti, Paris + ADAGP, Paris) / 5- Alberto Giacometti, Paris sans fin, 1969. Tériade. Paris : Fondation Giacometti : les cahiers dessinés. 237p.
