Arts
10 ans de Parcours des Mondes à la découverte des arts premiers

10 ans de Parcours des Mondes à la découverte des arts premiers

07 September 2011 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Parcours des Mondes est un salon, celui des arts premiers, d’autres diront tribaux, Levis-Strauss, lui, les nommait les arts dit primitifs.  Si aucun terme ne semble être le bon, ces vocables désignent l’art des civilisations avant l’écriture et par extension, l’art des civilisations non occidentales. Essentiellement destiné aux amateurs déjà avertis, il ne faut pas hésiter à entrer dans les 64 galeries du quartier Odéon participant au Salon. Poussez les portes, vous y découvrirez des merveilles de statuaire et de photographie  aux aspects très contemporains.

Comme chaque année, les plus grands marchands internationaux prendront place auprès de leurs célèbres homologues parisiens afin de proposer aux amateurs et collectionneurs venus du monde entier des chefs-d’oeuvre d’Afrique, d’Océanie, d’Asie et des Amériques ainsi que de belles pièces ethnographiques, d’un coût plus abordable.

“On ne peut pas être troublé par un faux”, répond Renaud Vanuxen à un journaliste.  Dans chacune des galeries qu’il nous a été donné l’occasion de visiter, une atmosphère mystique se dégage. La force de ce parcours réside dans la thématisation offrant une identité forte à chaque galerie et  les faisant résonner entre elles. Les organisateurs du salon soulignent ” l’engouement croissant des amateurs pour ces arts dits lointains, les efforts engagés par les marchands pour proposer des expositions thématiques de qualité et la vigilance des organisateurs en matière de qualité et d’expertise des pièces exposées.”

Quelque soit votre niveau de connaissance des arts premiers n’hésitez pas à pousser les portes flanquées du fanion “Parcours des Mondes”. Si les œuvres ne sont pas à la portée de toutes les bourses, comptez 100.000 euros chez Pascassio Manfredi pour une pièce de statuaire indonésienne, elles sont en revanche à la disposition de tous les regards.

Vous serez saisis par l’émotion devant les Kota, ces masques emblématiques tant aimés de Picasso, mis en scène chez Yann Ferrandin dans une pénombre leur rendant tout leur pouvoir magique.   Ces objets ont toujours une mission et une portée symbolique, telles, chez Albert Loeb ces “Jirimaaniw”. Ce sont des statues de femmes que l’on utilise deux fois par an au Mali, lors des semailles et lors de la récolte. Les hommes les habillent et dansent avec elles.pendant que les femmes chantent Elles sont donc liées à des rites publics.

Ce parcours nous invite  à approcher des rites secrets, des moments de fête. Il s’agit d’une entrée par  la porte de l’art dans des civilisations complexes.

Visuel :  Figure de reliquaire, Kota Obamba, Gabon.XIXe siècle. Bois, plaques de cuivre et de laiton, fer. H.?: 54 cm Rapportée du Gabon en 1946.Photo © Hughes Dubois. Galerie Yann Ferrandin, Paris

 

 

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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