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Une semaine sur deux, ou le divorce expliqué aux enfants.

20 July 2009 | PAR Anne

une-semaine-sur-deuxUne semaine sur deux est l’histoire d’une famille, mais une famille pas comme les autres, une famille de parents divorcés. L’idée de base était excellente. Dans une société où un mariage sur deux finit en divorce, il est particulièrement pertinent de traiter au cinéma cette thématique sociale qu’est le divorce. Mais le film de Yvan Calbérac est assez maladroit.

La réflexion est intéressante et approfondie, sur les sentiments, la famille, le partage, le divorce et tous les tourments qu’il entraîne, autant chez les enfants que chez les parents. La caméra se rapproche, peu à peu, des protagonistes, comme si elle voulait pénétrer leurs pensées, leurs sentiments. On se laisse vite emporter par les personnages, très attachants, leurs problèmes, leurs angoisses, leurs désirs, mêlés à une bande originale qui intensifie l’émotion. Le film est plein de bonnes intentions.

Mais très vite arrivent les fausses notes. Les clichés s’accumulent, les réflexions s’affadissent, le temps à l’image des saisons que l’on voit défiler sur l’écran, devient long. Les maladresses sont nombreuses, dans le jeu de certains acteurs, dans certaines prises de vue, dans le traitement des thématiques, qui sont trop appuyées, pas assez subtilement abordées.

Yvan Calbérac a eu au moins l’avantage d’ouvrir des portes, voire des gouffres, pour une thématique aussi actuelle, aussi importante que celle du divorce. Comment franchir ce pont (symboliquement filmé) entre un père et une mère qui se sont jadis aimés ? Comment croire en l’amour quand celui qui nous a vu naître s’est brisé ? Comment s’émanciper du schéma familial tout en l’intégrant à notre histoire personnelle ? La difficulté était grande, elle n’est que partiellement surmontée. Car le film porte en lui la trace de sa nouveauté, de son expérimentation.

La maladresse parcourt le film, mais nous émeut aussi parfois, à l’image peut-être de ces enfants de divorcés qui, précurseurs d’une nouvelle ère sociale, ne parviennent pas à gérer cette dualité.

Anne Monier

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