Pascale Clarck tacle le FN : dégueulasse ?
Lors de la rituelle interview relevée du 7-9 sur France Inter, Pascale Clarck, face à Louis Aliot a qualifié le projet de déremboursement de “l’IVG de confort” de “dégueulasse”.
Il n’est pas déontologique d’insulter ses invités quand on est journaliste. Quelque fois, même si c’est mal, l’affaire dérape. Pascale Clarck n’a jamais caché sa haine du parti d’extrême droite alors, c’est plutôt le début de l’interview réalisée en direct lors de la matinale du 7 mars qui étonne. Le ton est Condescendant, agréable. Le vice président du Front National s’explique librement sur l’immigration. Elle demande : “Diviser par deux le nombre d’étrangers accueillis chaque année en France, passer de 180.000 à 100.000, vous êtes comblé Monsieur Aliot ?” Pas d’allusion au racisme assumé de cette mesure, Pascale Clarck serait-elle devenue cordiale avec ceux qu’elle exècre ?
Le tacle vient tout à la fin, totalement piégeux, délicieux quand la journaliste interroge le politique sur l’odieuse proposition de déremboursement des IVG dites “de confort”. Le compagnon de Madame Le Pen tire l’expression du Dr Grégoire Moutel responsable du laboratoire d’éthique médicale de l’université Paris-Descartes,cité dans le Figaro :” «Beaucoup de professionnels, qui ne sont pas du tout des militants pro-vie, changent aujourd’hui de regard après avoir trop vu de glissements sur la pratique, explique-t-il. À l’origine, les indications d’un avortement impliquaient une détresse matérielle ou psychologique de la femme, elles sont aujourd’hui plus de l’ordre du confort, ce qui n’est pas dans l’esprit de la loi.»
Intolérable cette idée immonde qu’une femme prendrait l’avortement pour un contraceptif. Odieuse l’idée d’un diagnostic qui viserait à définir qu’une IVG serait remboursée et une autre non. Oui c’est dégueulasse. Pascal Clarck l’a affirmé de sa voix suave et forte en insultant son invité “«C’est vous qui êtes dégueulasse, excusez-moi de vous le dire.»
Du côté du Front National, pas de condamnation officielle. La vidéo de l’interview est en ligne sur le site internet du parti sans aucune forme de commentaire.