Politique culturelle
Le cinéma français en pleine tourmente

Le cinéma français en pleine tourmente

09 January 2013 | PAR Marie Pichereau

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l‘affaire Depardieu à réouvert une brèche dans le débat déjà agité de l’exil fiscal, mais également dans celui des cachets perçus par les acteurs et plus largement celui du financement autour du cinéma français.

La controverse a pris une vaste place, depuis que chacun des deux camps a jugé bon de se livrer une bataille sans merci via médias interposés. Cela passe par des interviews choc, des tribunes meurtrières ou encore des lettres ouvertes sanglantes. Pas une semaine ne se passe depuis le « départ » de Depardieu, sans qu’une nouvelle polémique soit déclenchée ou ravivée. Après la désormais célèbre tribune de Vincent Maraval, c’est Brigitte Bardot qui rajoutait sa pierre à l’édifice, en poussant un coup de gueule contre le gouvernement Ayrault. Elle s’était insurgée, après avoir été insultée avec l’interprète de Cyrano de « Crétins finis » par Daniel Cohn-Bendit et avoir été raillée sur son présumé exil fiscal. Le climat est donc plus que houleux entre les stars du cinéma français et la nouvelle équipe gouvernementale.

Face à « l’ennemi» exilé, anti-patriotique et « minable », c’est Aurelie Filipetti qui mène le combat. Derniers projets en date l’arrivée des « Assises du cinéma » organisée par le Centre national du Cinéma (CNC) pour le 23 janvier prochain. La ministre défend le mode de financement actuel du cinéma français en ajoutant que « de nouvelles régulations sont à trouver ». C’est l’Etat qui s’acquitterait de ce rôle de régulateur, elle ajoute également être favorable à un grand débat sur le montant des cachets, des gros salaires qu’elle compte bien « régler avec la fiscalité » …

Depuis peu, c’est sous une autre forme que les acteurs se défendent. Ils dévoilent les réels cachets de leurs films. Dany Boon au centre des déclarations virulentes de Maraval ( «Dany Boon, par exemple, ce chantre de la France profonde qui vit à Los Angeles, obtient des sommes qui laissent un Gérard Depardieu sur le carreau, ratatiné»), se voit dans l’obligation d’apporter quelques justifications : « Les propos de Vincent Maraval m’attristent beaucoup. D’autant que les chiffres qu’il a donnés sont complètement faux ! », il affirme ensuite avoir touché 600 000 euros pour son rôle dans le dernier volet d’Asterix et non pas un million comme l’avait suggéré Maraval.
François Berléand suit le mouvement en révélant il y a peu au Parisien, le maximum de ses derniers cachets : « Le maximum que j’ai touché pour un film, c’était 200.000 euros ». Un spectacle attristant dont on attend avec inquiétude le dénouement.

Visuels: L’internaute.com/ Les cahiers du cinéma

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Marie Pichereau

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