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Les prix des quotidiens français s’envolent

Les prix des quotidiens français s’envolent

08 January 2013 | PAR Marie Pichereau

Après le Figaro qui passait à 1€60, Libération qui suivait au même prix et La Croix qui s’alignait à 1€50, Le Monde quant à lui, campe depuis début janvier à la première place du quotidien le plus cher de l’Hexagone : 1€80.

En effet, les prix de nos quotidiens français sont désormais les plus élevés sur le marché européen. The Time est à 1£, Le Daily Mail à 55 pences, EL Mundo à 1€30 et Corriere Della Sera à 1€20. Cette nécessité d’augmenter les prix a était expliquée par les différents directeurs desdites publications, mettant en avant un modèle économique qui demeure fragile et qui n’échappe (hélas) pas à la crise. Lacroix.com rapportait il y a peu, les différentes réactions des dirigeants concernés. Nicolas Demorand (Libération) expliquait entre autres que : « L’information de qualité existe toujours, demeure plus que jamais nécessaire. Mais elle coûte cher à produire. À nous de faire en sorte, journalistes comme lecteurs, qu’elle ne devienne jamais un luxe ». Serge Dassault qui contrôle Socpresse (groupe de presse français, qui détient entre autres le Figaro) mettait lui en avant : « le renchérissement des coûts de productions et la volonté de maintenir une qualité rédactionnelle équivalente ».

Pour l’administrateur général du quotidien papier La Croix, Arnaud Broustet, ce changement de prix était vital : « Il assure l’assise économique du journal, tout en maintenant son indépendance à la fois financière et éditoriale » en sus, il mettait en avant les mutations technologiques considérables avec le passage au « tout » numérique. Enfin pour Louis Dreyfus (président directoire du Monde) : « Il y a deux raisons à cela, l’investissement dans la rédaction pour maintenir la qualité de ce qui est publié dans Le Monde et l’augmentation des coûts de distribution ».

La nouvelle année débute donc mal, la lutte face à l’ascension de la presse WEB 2.0 et de la presse gratuite s’avère pour certains perdue d’avance. Un peu d’optimisme tout de même, la presse a encore de beaux jours devant elle, selon le sulfureux écrivain et essayiste américain, Phillip Meyer, la mort de la presse écrite serait prévue pour 2040. (The Vanishing Newspaper : Saving journalism in the information age, University of Missouri Press, 2004).

Visuels: http://2.bp.blogspot.com

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Marie Pichereau

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