L’appli Confession ou la religion 2.0
42e des meilleures ventes i-tunes, et à télécharger pour 1.99 euros, l’application “Confession: a Roman Catholic App” permet aux croyants de se confesser par le biais de leur smartphone. Par la voix de son porte-parole, Federico Lombardi, le Vatican vient de rejeter cette version hi-tech de l’acte de pénitence “qui demande nécessairement un rapport de dialogue personnel entre le pénitent et le confesseur et l’absolution de la part du confesseur présent”. Et pourtant l’appli “confession” est un programme évolutif et personnalisé qui a reçu l’aval d’un diocèse de l’Indiana.
Trois jeune prêtres de South Bend (Indiana, USA) ont paradoxalement eu l’idée de créer l’application “Confession” en écoutant le pape appeler les jeunes clercs à moderniser l’Église en donnant au web “une âme” et en propageant la bonne nouvelle de la foi sur les blogs, les sites, et les plate-formes vidéo et sociales. L’application “Confession” est évolutive et entraîne pas à pas le croyant à travers les dix commandements pour que celui-ci fasse le bilan de ses pêchés. Elle est également personnalisée puisqu’elle demande à l’utilisateur de rentrer son âge, son genre, et sa fonction. Ainsi, si une femme veut aussi se déclarer prêtre, l’application lui répond que “le sexe et la vocation sont incompatibles”. Pour faire pénitence sur les manquements au fameux sixième commandement catholique : “la pureté tu observeras, en tes actes soigneusement”, une jeune fille de 16 ans se verra demander si elle a traité son corps et celui des autres avec pureté et respect, tandis qu’un homme dans la force de l’âge devra répondre la question abrupte de savoir s’il a cédé à la tentation de se masturber.
Si l’application permet la confession, l’absolution ne peut s’obtenir qu’à l’Église et les ingénieux inventeurs de cet outil l’ont paramétré en espérant qu’il encouragerait les croyants à se rendre plus souvent à l’Église.