La nomination de Mélanie Bouteloup aux Beaux-Arts fait polémique
Cette semaine, Mélanie Bouteloup devient co-responsable de la filière «Artistes et métiers de l’exposition» aux Beaux-Arts. Un choix qui heurte, au vu de son management controversé à Bétonsalon.
Alors que Mélanie Bouteloup est désormais co-responsable de la filière “Artistes et métiers de l’exposition” aux Beaux-Arts et qu’elle vient de prendre ses fonctions ce mardi 2 novembre au sein de l’institution, beaucoup de questions se posent après l’enquête que Mediapart a publiée sur les violences envers les salariés dans le milieu de l’art en juin 2020.
On y apprenait Mélanie Bouteloup, alors directrice de Bétonsalon (qu’elle a co-fondé en 2003 et quitté en juin 2020) était accusée de harcèlement moral par plusieurs employés de ce centre d’art, alors que ces derniers avaient alerté à plusieurs reprises le conseil d’administration de Bétonsalon. L’ancienne directrice s’est défendue : “Nous devions faire face à une très grosse charge de travail“, mettant en cause le temps court et niant que ses e-mails aient jamais été “insultants, ni méprisants, ni dénigrants“. Les témoignages des salariés dans l’enquête de Mediapart parlent de cris, de dénigrements et d’un climat de tension qui a pu les pousser au burn-out ou à la dépression. L’un d’eux évoque un “sentiment de peloton d’exécution” .
La nomination à un haut poste de management dans une grande institution publique de Mélanie Bouteloup suscite donc une contreverse. Ainsi, l’on peut lire en commentaire du twitt de l’article publié sur cette question par Libération :
«Tout ce que nous avons dénoncé, risquant nos carrières pour que plus personne ne soit victime de ses agissements, est balayé d’un revers de la main», déplore Lucas, ex-coordinateur de projet chez Bétonsalon qui a engagé une procédure judiciaire.
— Libération (@libe) November 5, 2021
Visuel : Palais des Etudes des Beaux-Arts de Paris © Selbymay, CC BY-SA 3.0