France Télévision mise en garde par le CSA pour les commentaires sexistes des JO
“Je connais un anaconda qui serait bien allé embêter cette Cléopâtre canadienne” : voilà le type de phrase fleurie qu’ont pu prononcer Philippe Candeloro et Nelson Monfort alors qu’ils étaient chargés de commenter les JO de Sotchi. Des remarques à tendance sexiste qui n’ont pas plu au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), alerté par des spectateurs.
Les commentaires des JO pourraient être une discipline olympique à part entière tant ils sont entrés dans la tradition. Une tradition amusante quand elle se cantonne aux traductions approximatives de Nelson Monfort et aux tentatives de Pierre Fulla de meubler le vide des JO de Nagano. Cette fois-ci, le CSA ne rit plus et a adressé une mise en garde à France Télévision pour les commentaires déplacés, à la fois chauvins et sexistes. Le CSA a souligné dans un communiqué officiel l’importance pour le service public “d’être exemplaire en matière de promotion de l’image et de la place de la femme”. Il a également mis en lumière “la contradiction entre les actions menées au niveau du groupe en la matière” et “la teneur des propos tenus au sein de certains de ses programmes”.
Les propos avaient été largement relayés sur les réseaux sociaux. Certains spectateurs y trouvaient de l’amusement quand d’autres s’en offusquaient. Le directeur des sports de France Télévision, Daniel Bilalian, avait déclaré sur Europe le 24 février dernier que les commentaires n’étaient pas déplacés et n’étaient que de simples “excès d’enthousiasme”. La mise en garde est le premier degré d’avertissement du CSA. En cas de récidive, France Télévision s’expose à une mise en demeure qui peut s’exprimer par des sanctions telles que la suppression d’une plage de publicités, la lecture d’un communiqué d’excuses voire une amende à hauteur de 3% du chiffre d’affaires.
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