Le chanteur Jungkook réaffirme le statut mondial de la K-Culture
Quelques semaines seulement après sa performance à la coupe du monde de football, le chanteur coréen Jungkook est salué pour sa prestation par le ministre de la Culture coréenne Park Bo-gyoon. Une annonce qui confirme le statut international qu’a pris la K-Culture ces dernières années notamment grâce au phénomène mondial de la K-pop.
Le ministère de la Culture coréenne souhaite étendre la K-Culture dans le monde
Chanteur phare du groupe coréen BTS, Jungkook était chargé d’interpréter le titre Dreamers lors de la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de football 2022 au Qatar. Pas une mince affaire à gérer pour le jeune chanteur après les récentes polémiques autour de l’évènement et après le refus de plusieurs grandes stars de la chanson de performer le soir d’inauguration.
Le show est pourtant une grande réussite. Le 23 novembre 2022, les ministres de la Culture de Corée et du Qatar ont notamment convenu d’élargir leur coopération culturelle suite à la réussite de cette même performance. Lors de la cérémonie du nouvel an qui se tenait hier au Centre des arts de Séoul, Park Bo-gyoon, ministre de la culture, a par ailleurs réaffirmé sa volonté de soutenir activement les divers domaines de la culture coréenne afin de faire de la K-Culture un “game changer” et un moteur de l’économie pour son pays. ” La performance de Jungkook, membre de BTS, dans Dreamers lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde au Qatar en novembre dernier est une scène représentative qui a confirmé le statut mondial de la culture coréenne”, a déclaré Park Bo-Gyoon.
A l’occasion de cette rentrée 2023, le ministère a notamment présenté six projets importants pour la culture avec un budget à hauteur d’environ cinq milliards d’euros. Parmi eux, la proposition d’un Conseil national des arts et la création d’une aide gouvernementale aux artistes. Le président Yoon Suk Yeol s’est exprimé à la suite de cela sur sa volonté d’apporter un soutien important aux contenus coréens afin de les faire rayonner davantage à l’étranger tout en formant les talents dans ces domaines.
Le déferlement de la vague coréenne avec la K-pop
Depuis plusieurs années maintenant, ce qu’on appelle la “Hallyu”, ou vague coréenne, conquiert la planète et s’empare doucement de la jeunesse mondiale et plus particulièrement, les jeunes français·es. Un phénomène planétaire qui touche aussi bien l’industrie de la musique, de la mode ou du cinéma. On se souviendra par exemple de l’Oscar du meilleur film en 2020 remporté par Parasite de Bong Joon Ho, ou encore de la série à succès Squid Game.
Cette tendance populaire de la culture coréenne apparaît au milieu des années 1990 après l’entrée en matière des relations diplomatiques entre la Chine et la Corée. Après avoir touché la Chine, la vague coréenne atteint le Japon dans le début des années 2000 avant de s’introduire quelques années plus tard dans la culture occidentale. Ce succès, la Corée le doit notamment aux groupes de K-pop, un courant musical à l’origine inventé après la guerre pour faire face à la crise financière et qui a su s’imposer sur la scène internationale au cours des dernières décennies.
Désormais, ces groupes de Boys-Band ou de Girls Band de K-pop remplissent des stades entiers, y compris en France, et cumulent des milliards de vues à travers le monde entier. Black Pink, BTS, Super Junior ou encore SHINee, ces groupes détiennent plusieurs millions de fans, parfois prêt·e·s à dépenser des centaines d’euros pour venir les soutenir dans les salles de concert.
Le 15 juin dernier, le boys band BTS, fer de lance de la K-pop annonçait faire une pause après neuf ans de travail acharné et de tournée mondiale. Une annonce qui a rapidement pris une tournure particulière, notamment sur le plan politique avec la réaction de la Korea Singers Association qui en était venue à supplier le groupe de poursuivre sa carrière, sous peine de mettre le rayonnement du pays en péril.
En ouvrant la Coupe du Monde au Qatar, le chateur Jungkook montre de ce fait l’ampleur et la popularité du phénomène, et ancre ainsi encore un peu plus la culture coréenne au sein de nos quotidiens.
VISUEL: ©AJEONG JM
