Décès du plasticien Christian Boltanski
L’artiste plasticien, mort ce mercredi 14 juillet des suites d’un cancer, était l’un des plus grands artistes français de notre temps.
Un artiste de renom
Christian Boltanski s’était taillé une place dans l’univers de l’art contemporain grâce à ses installations sombres, originales et parfois éphémères. Le frère du sociologue Luc Boltanski était aussi cinéaste, sculpteur et photographe. On se rappellera de l’exposition qui lui avait été dédiée à l’hiver 2020 au Centre Georges Pompidou, qui avait connu un succès retentissant. Son art conceptuel explorait tout aussi bien la vidéo que la photographie – au gré de ses mises en scène – des matériaux peu nobles, des lumières.
Une vie dédiée à la mémoire
Ses œuvres se focalisent sur le thème de la mémoire, celle liée à l’histoire de la Shoah, qui a marqué Boltanski dès son plus jeune âge – par son appartenance juive, sa propre histoire personnelle. Ses installations évoquent l’absence des disparus, symbolisent le vide. Il en fait sa matière, comme avec La Maison manquante. Mettant en scène tour à tour des piles de vêtements comme au Grand Palais (Monumenta), des accumulations de portraits anonymes, des boîtes de conserve. Se référant ainsi, par des éléments divers, à l’univers des camps de concentration.
Obsédé par la question de la transmission, l’artiste avait fait de l’histoire commune autant que de l’histoire autobiographique son art.
Crédits visuels © : Tangi Bertin, Bracha L. Ettinger