
Ibrahim Maalouf retenu par la douane Gare du Nord : le début des abus ?
Ibrahim Maalouf, le célèbre trompettiste de jazz, a été retenu hier, pendant deux heures par les douaniers de la Gare du Nord. Comment expliquer cet abus ?
Alors qu’il souhaitait simplement prendre l’Eurostar pour se rendre à Londres afin d’assurer son concert le soir même au Barbican Centre, le musicien franco-libanais s’est trouvé bloqué par les services de contrôle de la douane, pour des motifs qui lui sont toujours inconnus. Comble : Ibrahim Maalouf se produisait la veille au Grand Journal de Canal Plus pour manifester son soutien à Paris, et symboliser sa lutte contre les extrémismes. Il était l’un des seuls à s’être produit spécifiquement en l’honneur des victimes. Le renforcement de la sécurité prend visiblement la tournure d’une mauvaise blague.
Si la mésaventure du musicien a été révélée au grand jour, elle nous fait nous interroger sur le nombre potentiel d’arrestations et de contrôles abusifs, d’autant plus depuis les attentats. Si la vigilance sécuritaire est plus que jamais nécessaire, la tentation d’outrepasser les principes démocratiques ne doit pas nous aveugler. La méfiance permanente, d’autant plus lorsqu’elle est ciblée, est la dernière chose dont nous avons besoin.
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2 thoughts on “Ibrahim Maalouf retenu par la douane Gare du Nord : le début des abus ?”
Commentaire(s)
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Douanier
Non mais on croit rêver… Genre tout le monde connait Ibrahim Maalouf…
Comment en ces temps difficiles peut-on écrire un pareil article, avec ce genre de discours faudra pas venir pleurer si quelque chose arrive.
L’auteur de cet article devrait avoir honte ! Un contrôle normal qui finalement n’a eu pour effet que de retarder un peu l’artiste ce n’est pas un abus. Et en ces temps difficile il faudra s’habituer à être contrôlé, c’est le prix de la sécurité, et normalement, quand on n’a rien à se reprocher ce n’est pas un souci.
Arrêtons ces appels à la rébellion contre “l’abus d’autorité” qui n’en est pas et respectons les victimes de la barbarie et ceux qui, tous les jours mettent en jeu leur sécurité pour garantir celle des autres : policiers, gendarmes, douaniers, asvp, policiers municipaux, gardiens de prison, agents de la SUGE, etc… Merci à eux de faire leur travail, n’en déplaise à ceux qui tiennent des discours comme l’auteur de cet article et oui à l’union nationale républicaine !
Clémence Charrier
Ah mais mon cher Monsieur, il n’y a pas de contexte qui tienne pour retarder la liberté. Au contraire, maintenant est l’exact moment où l’on se doit de la prôner. Les dérives sécuritaires doivent être prohibées dès maintenant, dans le cas contraire elles seront bien trop difficiles à contrer dans quelque temps. On ne peut pas se targuer de défendre la liberté en la bafouant soi-même tout en se couvrant sous l’excuse de la sécurité, d’autant plus lorsque ses motifs sont extrêmement peu clairs, comme c’est le cas dans ce que je relate dans mon article. Vous pensez peut-être que je suis trop idéaliste pour comprendre les enjeux de l’État d’urgence, et que de ce fait, mes propos sont déplacés, hors de la réalité. C’est pour le moins faux. J’ai absolument conscience que les quelques entorses faites à ce en quoi nous croyons en tant que nation des droits de l’homme sont nécessaires en ces temps troubles. Mais je crois aussi que ce sont les abus de ce qui constitue déjà un remaniement arrangeant des principes démocratiques qui vont nous mener à notre perte – ce que souhaite précisément Daech. L’État d’urgence ne doit pas mener à la psychose, à la méfiance, et aux pointages de doigts bien ciblés, ce qui commence pourtant déjà à être le cas. Et il est nécessaire de le clamer dès maintenant. Il n’est jamais trop tôt pour rappeler que la liberté est notre seul fondement solide, et qu’à aucun moment il ne convient de la bafouer, au risque de sombrer dans tout ce à quoi elle nous refuse.