
Simon Liberati prix Femina pour Jayne Mansfield 1967
Lauréat du prix de Flore en 2009 pour son roman L’hyper Justice, Simon Liberati décroche cette année le prix Femina grâce à Jayne Mansfield 1967 (Grasset), requiem pour une playmate devenue sex symbol déchu aux Etats-Unis dans les années 50.
“Ce prix est d’abord pour Jayne Mansfield”, s’est empressé de déclarer à l’AFP Simon Liberati, avant d’ajouter : “Je suis content pour elle, qui a eu une féminité très contestée, beaucoup caricaturée. Qu’elle soit couronnée par un jury de femmes, c’est quelque chose qui me touche beaucoup.” Le lauréat a été choisi dès le premier tour par 9 voix contre 3 à Colette Fellous pour Un amour de frère.
Le journaliste et romancier confie avoir toujours été fasciné par Jayne Mansfield, qui se rêvait grande rivale de Marilyn Monroe. Elle partageait avec son illustre concurrente un goût prononcé pour la séduction, une ribambelle d’amants et une singulière mélancolie : “ce n’est pas sa décadence qui me plait, mais son énergie. Elle dénichait toujours de l’argent pour assurer un train de vie énorme” explique Simon Liberati.
L’histoire pathétique de cette poupée aux atouts indéniables : QI de 163 et un tour de poitrine de 107 cm, qui a collectionné les films ratés, les mariages désastreux et qui a plongé dans les tourments de la drogue et de l’alcool, est narrée avec une volonté de redonner “sa couronne” à la princesse déchue, victime d’une société du paraître et du déni.
“Elle était devenue une gigantesque attraction foraine à la manière de Lola Montès. Une de ces femmes qui, ayant fini d’être belles, deviennent des monstres”, proclame Simon Liberati dans cet éloquent témoignage en forme d’éloge funèbre, tardif mais nécessaire.
A noter, le Femina étranger a été remis à l’Américian Francisco Goldman pour Dire son nom (Christian Bourgois) et celui de l’essai pour L’Homme qui se prenait pour Napoléon (Gallimard) de Laure Murat.
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