
The Island, plongeon dans la folie identitaire ( En salles le 11 juillet )
D’une île à l’autre, celle où se niche un monsastère en Bulgarie à celle qui est en nous, Thure Lindhart campe le fou lucide dans le film The Island signé Kamen Kelev, repéré en 2011 par la Quinzaine des réalisateurs.
The Island est un étrange film à double visage dont la fin en surprendra plus d’un. Le premier plan déroute, Alejandro Jodorowsky tire les cartes à Daneel, le fou sort en premier. Etrange plan, rivé sur les mains, laissant entendre les “R” roulés du cinéaste. Les histoires d’accents envahiront peu à peu le film avec une seule question : si l’accent vous trahit, donne-t-il pour autant la réponse à l’origine de votre venue au monde ?
Le film s’embarque dans un déroulé très ennuyeux où tout roule : ils sont beaux, lui et elle (Laetitia Casta), ils sont à Paris, avec des problèmes de riches : elle veut partir en vacances, lui préférerait rester bosser. Les discussions dans la belle-famille tourne autour de la dette d’Etat. Finalement, elle réussit, voyage surprise, à le faire partir en Bulgarie, sans savoir que l’homme avec lequel elle partage sa vie lui cache depuis quatre ans un secret immense : il a été abandonné et receuilli dans un orphelinat à Sofia où il a passé ses dix premières années.
La question de l’accent est ici relié à la compréhension. Entre eux, on pourrait penser que c’est la surdité absolue, et pourtant, ils pourraient être inseparables. C’est en arrivant sur une île que Daneel a connu petit que la quête du passé se met en place d’une façon autant inatendue qu’originale.
La camera devient regard, nous faisant explorer la mer, la forêt et même gratter la terre. On fouille dans ce film où le réalisateur quand il se décide à arrêter les habillements musicaux sentimentaux nous donne à entendre le vent et les insectes qui butinent sans qu’à aucun moment on ne tombe dans le bucolique. Au contraire, on sursaute parfois, le silence offrant une sensation frisant le fantastique. L’introspection de Daneel, campé par le cameléon Thure Lindhart devient fascinante, contemplative, écrasant completement la présence de Laetitia Casta devenant entourée de Russi Chanev et Boyka Velkova, simplement transparente.
The island use d’allégories justes et belles pour aller interroger une quête des origines parfois brouillonne mais dont le spectateur ne peut pas se détacher
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