Musique

Bonus Track Records, plus qu’une face B

30 June 2008 | PAR La Rédaction

En 2006, Yarol Poupaud, ancien guitariste de FFF et Monsieur Loyal des soirées Rock & Roll Friday au Gibus, crée Bonus Track Records avec sa compagne Caroline de Maigret. Avec ce micro-label, il veut ressusciter la spontanéité des enregistrements 50’s. Son credo ? Contrats courts, et surtout, une commercialisation immédiate sur le net, qui court-circuite la phase de distribution. Symboles de cette effervessence novatrice, The Mantis et The Parisians, deux groupes qui en ont sous le capot.

The Mantis

Santi et Emi sont à peine majeurs, mais jouent ensemble depuis 2002. Après un sept-titres en 2003, ils sont remarqués par Yarol, qui produit leur nouvel EP, « Where Are You My Generation ? ». Avec un tel nom, on pourrait craindre le retour de flamme passéiste, mais le duo prouve par les armes qu’ils est bien plus qu’un banal cover-band doué pour le mime.
A l’instar de leurs camarades des Brats, The Mantis ont préféré apprivoiser la scène avant de s’aventurer dans les studios des « grands ». Ces derniers jours, leurs prestations au Furia Sound Festival ou à la Demolition Party du Royal Monceau ont chargé l’air d’électricité. Surtout, cette descente dans la fosse (aux lions) leur a conféré une sincérité en phase avec leur énergie binaire, dans son sens le plus adolescent. « Animal Sensation », pour ne citer qu’elle, est une chanson archétypale. On peut y entendre Jeffrey Lee Pierce croiser le fer avec Lux Interior, mais aussi les coups de semonce des frères Asheton ou les éructations hi-energy de Rob Tyner. Autant de référents qui font de « Where Are You My Generation ? » le négatif version 2008 des Who. En martelant cette question comme un slogan, The Mantis (« la mante » en version française) se démarque de la génération Y. Selon les entomologistes, la mante religieuse ne vit qu’un été et ne vole pas très bien : ni très vite, ni très loin. Celles-ci font manifestement exception à la règle.

The Parisians

Formés en 2004, les Parisians ont été les premiers embruns de la vague revivaliste qui a déferlé sur Paris l’année suivante. A cette époque, Stevan et Miggles jouent aux Libertines, qui les adoubent dans un hôtel de Montmartre. Ils veulent être Doherty et Barat, jusqu’à ce que Miggles, rattrapant la réalité, trace sa voie en solo.
Après de multiples changements de line-up, les Parisians continuent leur quête du single, ces 2 minutes et des poussières, aussi bancales que mathématiques. Trop vieux pour les baby-rockers, gravitant quelque part entre les scènes Are You Loaded et Rock & Folk, entre le Shebeen et le Gibus, les Parisians font penser aux Buzzcocks. Comme le groupe de Pete Shelley, ils sont trop pop pour les uns, pas assez punk pour les autres. En 1978, Howard Devoto, fraîchement émancipé desdits Buzzcocks, chantait « Shot By Both Sides » avec Magazine. En 2008, Stevan scande « Why Choose One Side ? ». 30 ans plus tard, les « beautiful losers » sont toujours pris entre deux feux, claudiquant sous les bombes.

The Mantis et The Parisians seront en concert le 2 & le 9 juillet à la Flèche d’Or, dans le cadre du Hooka Hey July Festival. Pour plus d’informations, cliquez ici

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One thought on “Bonus Track Records, plus qu’une face B”

Commentaire(s)

  • the parisians @la lfêche d’or pour le HOOKA HEY JULY FESTIVAL le mercredi 9 juillet…

    Guestlist-coupe file
    [email protected]

    July 3, 2008 at 10 h 35 min

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