
Macraw, le cru incroyable
Cela vous inquiète-t-il ? Vous avez du mal à manger cru ? Où sont passées la tendreté, la chaleur, la civilisation ? Ces craintes sont infondées. Comme vous l’ont sans doute prouvé les spécialités de poisson cru du Japon, ou nos crudités bien occidentales, c’est en mangeant certains aliments crus que l’on en tire la saveur la plus riche, au plus près de l’aliment originel. L’essayer c’est l’adopter ! Macraw vous rendra accro au cru.
Ce n’est pas une expérience anodine : le cru ne se mange pas comme le cuit. Une partie de votre concentration doit être portée sur l’acte de manger, et avant celui-ci, l’acte de mastiquer. Mastiquer ses légumes frais, réduire soi-même ses aliments à l’état de protéines et de vitamines, réapprendre à manger pour ainsi dire, voici votre quête. Mais ce n’est pas par fainéantise que Jérémie Rosenbois, tout juste la trentaine, vous sert ces épreuves culinaires : ce bourreau de travail, formé par les plus grands (Alain Ducasse, Joël Robuchon), cuisinier éprouvé sur la côte d’Azur comme à Marseille et à Paris, ce scientifique de la fourchette réalise ses chefs-d’œuvre au grand jour. Pour peu que vous soyez déjà passé devant Macraw, qui a ouvert en septembre dernier, vous avez pu apercevoir le chef derrière un comptoir-cuisine derrière la vitrine du restaurant, affairé et soucieux d’exposer son travail sans ambiguïté.
Pas de secret donc. La carte, qui change tous les trois mois, aussi turbulente et créative que son chef, vous proposera en cette saison comme entrée une délicieuse et croquante salade de fenouil au soja et au saté (mariage surprenant de l’Est et de l’Ouest de la cuisine crue), et des poissons ou des viandes en format entrée comme plat principal. Ne manquez pas la spécialité de sashimi de bœuf “Yogi”, ou le très épicé céviche (soupe froide sud-américaine crue, à l’origine de fruits de mer) de bœuf au piment sambal ; toujours dans le cru, le sashimi de saumon au « vadouvan » où a l’huile de noisettes, fondant, délicat, raffiné, à tomber, vous laissera un souvenir impérissable. Et pour conclure sur une autre marque d’originalité si surprenante que le goût délicieux en devient choquant : le céviche de mulet au piment vert et coriandre, ce poisson qu’il est difficile d’imaginer ailleurs que dans la Seine. Aucune fausse note sur le cru donc, mais vous jugerez vous-même des éléments cuits, plus “traditionnels” du menu.
Côté dessert, rien ne vous décevra dans cet étonnant mélange de Delicatessen New Yorkais, d’atelier parisien, de bar méditerranéen et de restaurant asiatique. Après avoir arrosé votre repas d’un délicieux Pigmentum blanc des Côtes de Gascogne ou d’un Mendoza rouge d’Argentine, redécouvrez les saveurs de votre enfance avec des spécialités rappelant le goût du bonbon à s’y méprendre, ou des desserts classiques revisités (crumble de clémentines), ou encore un cheesecake qu’affectionne particulièrement le chef…
En résumé, des créations crues qui vous feront craquer, des produits frais fabriqués aux yeux de tous, une cave remarquablement fournie, un cadre parfait pour vos repas d’affaires ou entre amis, et l’assurance d’avoir toujours une nouvelle découverte pour les clients occasionnels. Ne restez pas sur le trottoir, Macraw vous attend !