Le Bistrot Alexandre III, une péniche gastronomique flambant neuve, presque sous le pont
Péniche flambant neuve, fine et à structure métallique, aménagée presque sous le Pont Alexandre III, en face du Faust, le Bistrot Alexandre III ne devait durer que la saison de l’été. A la faveur de l’automne, le concept se pérennise avec une carte de saison concoctée par le chef japonais Ryunosuke Naito (disciple de Alain Soliveres, Mickael Feval, Yannick Alleno, d’Alain Ducasse et d’Yves Camdeborde). Invités à son bar bistronome où l’on observe le travail dans une cuisine toute en longueur et vraiment minimaliste, nous avons pu goûter certains morceaux de bravoure.
Avec une jolie (et courte) carte des vins propice à la rêverie et aux apéros prolongés, en tanguant sur la scène, la Péniche qui abrite le Bistrot Alexandre III est neuve, en bois et métal, et agréable. On peut s’y installer à des tables, dehors ou sur des tabourets pour voir les cuisiniers œuvrer en vrai. Avec des planches, des entrées ou des plats qui commencent à une quinzaine d’euros, la carte est assez riche et revisite, à la lumière des expériences du chef Ryunosuke Naito, la nourriture de bistrot traditionnelle.
Nous avons donc ainsi pu goûter la crémeuse vichyssoise, soupe relevée de dés de concombre. Les croustillants de langoustines étaient très délicats. Relevé d’hibiscus, le carpaccio de Carabineros (une grosse crevette espagnole) était très léger, et en entrée, notre chouchou est le risotto croustillant qui porte parfaitement son nom, avec un œuf parfait, cuit à basse température. Côté plat, la joue de bœuf fondante, associée à des betteraves crues ou cuites et de la framboise explose en saveurs sucrées salées.
Seul petit bémol : la minutie de la cuisson et du dressage peut prendre un peu de temps mais si l’on a envie d’autre chose que de tapas sur une péniche, sans en quitter totalement l’esprit bohème, et si l’on est féru de fusion food, le Bistrot Alexandre III est un spot gourmand à découvrir.
Visuels : YH