Angelina Jolie Wonder Woman et plus

Pour son 34ème anniversaire, Angelina Jolie s’est offert une pleine page du Times afin de dénoncer la guerre civile au Darfour, et pour réveiller les politiques qui restent muets face aux horreurs qui s’y passent. Georges Bush avait qualifié de génocide la situation du pays, et Angelina Jolie, qui n’en est pas à son premier voyage, déplore que rien n’ait changé.

Rappelons ici les fait : Le Darfour est une région à l’ouest du Soudan. La guerre civile qui s’y déroule a pour origines d’anciens conflits ethniques. Selon le ministère des affaires étrangères français, 300 000 personnes ont été tuées lors de combat. L’ONU pour sa part déclare que ces victimes sont aussi dues à des attaques contre des villages et des politiques de terre brûlée. Médecin sans frontières, organisation prix Nobel de la Paix en 1999, crée entre autre par Bernard Kouchner,  ministre des affaires étrangères et européennes, évoque le chiffre de 301 000 rien qu’entre 2003 et 2005. Les migrations vers le Tchad poussent les populations par milliers à se réfugier dans des camps. L’actrice était déjà venue au Tchad en 2004.

Ce n’est pas la première fois qu’Angelina Jolie met son image en jeu, cherchant ainsi à réveiller les consciences populaires afin qu’elles bougent celles du pouvoir. Ambassadrice de l’ONU pour les réfugiés, l’ex femme de Brad Pitt, use ainsi, depuis des années,  de sa notoriété pour mettre le projecteur sur des sujets qui semblent oubliés de tous. De moins en moins actrice, de plus en plus combattante pour ces grandes causes, il ne faut pas oublier que cette exposition n’est pas sans danger pour elle. Sean Penn s’est vu écarté plusieurs mois des grands studios d’Hollywood pour avoir pris partie contre la guerre en Irac. De son côté, Angelina Jolie, qui vient d’annoncer sa rupture avec Brad Pitt, se place dans la lignée d’Audrey Hebpurn, ou Iman la femme de David Bowie. Elle a été élue la femme la plus puissante de l’année par le magazine Forbes. Autant continuer à profiter de ce pouvoir pour de justes causes.

Erwan Gabory