Les dance-floor se mettent au vert
Des éco-boîtes de nuit ? L’idée paraît absurde, voire inenvisageable, pour ne pas dire farfelue. Mais à l’heure où le Vert conquiert les moindres strates de la société, les clubs huppés virent à leur tour écolos.
Imaginé par ENVIN (ONG environnementale), le concept est mis au point pour la première fois aux Pays-Bas avant de s’installer outre Manche dans la capitale britannique Baptisé le « piezo electricité », le principe consiste à récupérer l’énergie produite par les night-clubbers en action grâce à des transformateurs placés sous le dance floor. L’objectif étant, on l’a compris, d’alimenter grâce à eux les lieux en électricité et donc d’économiser des frais. Difficile d’utiliser de la même façon les lecteurs au travail à la Bibliothèque nationale. Priorité, donc, faite aux rythmes endiablés, sous peine de se retrouver dans le noir. Et ce n’est pas tout : la bière débitée dans l’éco-boîte l’est sous le label bio, servie dans des gobelets recyclables, que remplissent des bouteilles dégradables, et qu’évacuent des chasses d’eau et des lavabos fonctionnant à l’eau de pluie. Un système est en outre à l’étude pour récupérer la transpiration des danseurs. La boira-t-on ? Tout est possible. Ne manque plus au tableau que les taxis bio… Et vous, ça vous tente de devenir éco-cluber ?
Jeanne Ably