Philippe Séguin meurt d’une crise cardiaque
Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes, est mort dans la nuit de mercredi à jeudi à l’âge de 66 ans. M. Séguin est décédé à son domicile à Paris, dans le 15e arrondissement, d’une crise cardiaque.
Compagnon de route de Jacques Chirac et membre historique du RPR dont il fut président, Philippe Séguin est né à Tunis en avril 1943, d’une mère institutrice et d’un père qui décède au front, à 22 ans, alors que Philippe n’a qu’un an.
De retour en France, il fait ses études en Provence, notamment à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence. Diplômé de l’ENA (promotion “Robespierre”), il entre au RPR et débute sa carrière dans les cabinets ministériels et à l’Elysée, comme chargé de mission sous Georges Pompidou (1973).
Gaulliste historique, Philippe Séguin ne se reconnaît pourtant pas dans la politique de Pompidou et fonde son propre courant de pensée, le “séguinisme”.
En 1992, sa carrière politique prend un tournant avec son engagement contre le traité européen de Maastricht. Il devient président de l’assemblée nationale sous la présidence de François Mitterand dont il sera l’ami. Aprés l”échec de la droite en 1995, il sera président du RPR jusqu’en 1999 où il s’engagera dans la rude bataille pour la mairie de Paris pour ensuite se retirer de la vie politique. Il était depuis 2002 président de la Cour des comptes.
Son décès a choqué l’ensemble de la classe politique, notamment Jean-Louis Debré, président du Conseil Constitutionnel pour qui “C’était une personnalité forte, complexe, capable de résister, de dire non, mais surtout il y avait chez lui une certaine idée de la France, un grand respect de la République et surtout le désir ancré profondément de faire en sorte que la France, la nation française soit respectée, forte et fière” et Martine Aubry, première secrétaire du PS: “Un très grand serviteur de l’Etat qui a eu toute sa vie une passion pour l’ intérêt général. Un républicain respecté bien au-delà de son camp qui a profondément marqué la vie politique (…) Il était devenu pour la République un sage dont la voix était une référence et une boussole”.
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2 thoughts on “Philippe Séguin meurt d’une crise cardiaque”
Commentaire(s)
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OrangeOrange
Bye Bye Mr Seguin, on vous aimait bien !
Que laisserez-vous de plus marquant dans nos mémoires ?
Hommage sous forme de sondage original vu sur Pnyx:
http://www.pnyx.com/fr_fr/poll/486
associant les événements de sa carrière politique à ses traits de caractère: son gaullisme social et populaire, son opposition au Traité de Maastricht, son soutien à Chirac contre Balladur et Sarkozy, mais aussi sa barbe à la gainsbarre, ses clopes, ses coups de gueule, sa voix de baryton, etc
Qu’est-ce qui, de ces “grandes et petites choses”, restera gravé, pour chacun d’entre nous ?
lili lacet
ce sujet a suscité trop de commentaires……..