Le Grand Journal : Pendant ce temps… Canal + répond
Hier avait lieu la première du Grand Journal époque Antoine De Caunes, celle d’aujourd’hui mais pas d’hier – hélas ? Et parmi tout ce semblant de nouveautés s’est distinguée la pastille Pendant ce temps qui ressemblait à s’y méprendre à une vidéo datant de 2012 réalisée par un anglais…
Petit récapitulatif :
Thomas Ridgewell aka Tomska est un youtuber créatif qui inonde le net de vidéos humoristiques, dont le sketch « Meanwhile » que l’on peut littéralement traduire par… « Pendant ce temps ». Drôle de coïncidence… De même que la copie quasi conforme du sketch de la pastille éponyme de Canal +. Le constat paraissait évident : Le Grand Journal avait plagié Tomska. C’était mal connaître l’esprit Canal…
Aujourd’hui Renaud Le Van Kim, producteur du Grand Journal a défendu une drôle de théorie pour expliquer ce copier-coller un peu trop flagrant : « Lors de la soirée Le débarquement sur Canal+ en janvier 2013, il y avait un format similaire, intitulé Et si. Canal+ a voulu le développer pour Le Grand Journal et a demandé aux producteurs, comme ça se fait souvent, de faire un tour du web. Ce n’est pas une coïncidence et l’auteur de cette unique pastille, qui n’a pas déposé le format, a plus l’air d’être flatté que gêné » En effet Thomas Ridgewell s’est contenté d’un tweet ironique pour commenter ce clone télévisuel : « Il semblerait que ma vidéo « Meanwhile » a été plagiée par la télévision française. »
Canal + s’en sort donc avec une pirouette légitime puisque Tomska n’a pas protégé son sketch et que ce dernier peut être librement adapté par quiconque souhaite s’en inspirer. Ce qui avait déjà été le cas cette année par Stan&Dam et D-World avec leur web-série Pendant ce temps dans un univers parallèle. Sauf que ces trois blogueurs français avait signalé au générique s’être « librement adaptés » du travail de Thomas Ridgewell. A ne pas faire preuve de transparence Canal + ternit son image de découvreur de nouveaux talents en adaptateur mal intentionné.
Morale de ce vrai-flaux plagiat : imaginer des délires sur internet c’est bien, mais en être l’auteur légal c’est mieux. A défaut d’être exploité en TV sous les traits d’un bâtard télégénique dont l’originalité n’a d’égale que sa gageure comique…
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