Rap / Hip-Hop
Sam’s (Moussa Mansaly) : “Je suis un autodidacte” (Interview)

Sam’s (Moussa Mansaly) : “Je suis un autodidacte” (Interview)

22 November 2021 | PAR Kevin Sonsa-Kini

Il est sur tous les fronts. A la télé dans la saison 2 de “Validé” et la nouvelle série de TF1, Rebecca. Au cinéma dans les films Places de Nessim Chikaoui, Pétaouchnok d’Edouard Deluc et Le marchand de sable de Steve Achiepo. Sam’s alias Moussa Mansaly nous présente son nouvel album intitulé Inspiré d’histoire(s) vraie(s) Un album dans lequel il a convié de nombreux amis artistes comme Grand Corps Malade, Niro, Aloïse Sauvage, KeBlack, Naza ou encore son ex-camarade de “Validé”, Hatik. 

Dans cette interview pour Toute la culture, Sam’s, avec une chicha à la main, nous parle de son nouvel album Inspiré d’histoire(s) vraie(s), de ses projets et de sa non comparaison avec Omar Sy

Toute la culture : Qu’avez-vous voulu raconter à travers cet album ?

Sam’s : J’ai voulu raconter l’évolution entre mon passé, ce que je vis sur le moment et ce à quoi j’aspire. C’est comme si j’avais une sorte d’introspection qui m’emmène entre mon imaginaire et la position à laquelle je me situe en ce moment. 

En écoutant les chansons, on vous sent à mi-chemin entre la musique et la comédie… 

J’ai toujours été partagé entre la musique et le cinéma. Mais ce qui est marrant, c’est que je suis un autodidacte. Je n’ai fait ni le Cours Florent, ni aucune autre école de théâtre. 

On retrouve une chanson intitulée Paradise que vous partagez avec un certain Hatik. Comment s’est passée la collaboration avec celui que vous avez côtoyé dans la série Validé sur Canal+ ? 

Avec Hatik, autant dans la saison 1 de Validé on a eu une relation mouvementée, autant dans la vie on a une relation très fusionnelle et entière. C’était normal que je l’invite dans mon album. Ce que j’aime bien chez lui, c’est qu’il rappe avec le cœur et son âme. Et c’est pour ça que j’aime énormément le morceau qu’on a fait ensemble. 

C’était facile de convaincre tous ces artistes comme notamment Grand Corps Malade, Aloïse Sauvage, KeBlack et Naza ? 

Je n’ai pas eu besoin de les convaincre. Ça coulait de source. Nous sommes très proches avec Grand Corps Malade, on a une relation forte. KeBlack et Naza, ce sont comme mes petits frères. Quand on fait de la musique ensemble, c’est magique. Avec Aloïse Sauvage, on a tourné un film Places. Ça a tout de suite matché avec elle car elle a un super bon délire. C’est aussi une très bonne comédienne. Ça coulait de source de mettre une touche féminine dans mon album. 

On imagine qu’au studio, vous vous êtes plus éclatés que pris au sérieux 

C’est vrai que quand je suis au studio ou quand je suis sur un plateau de tournage, ce sont les rapports humains qui priment. C’est ça qui fait que tu donnes le meilleur de toi-même. 

“Je n’apprécie pas qu’on me dise : “Tu es comme Omar Sy”. Mais j’ai beaucoup de respect pour lui.” (Sam’s).

Actuellement, vous cumulez la musique avec ce nouvel album, la télévision avec la saison 2 de Validé, la série Rebecca sur TF1, et le cinéma avec Places, Le marchand de sable et Pétaouchnok. On imagine que vous avez un planning surchargé 

Oui, on enchaîne, on enchaîne ! Je prépare aussi un film pour Amazon avec Olivier Marchal. Mais bon après, c’est du bon charbon parce que j’aime ce que je fais. 

En parlant d’acteur, vous aviez dévoilé dans Le Monde il y a quelques mois que vous ne vouliez pas être comparé à Omar Sy 

Omar Sy est un exemple. C’est un acteur qui m’a donné envie de me dire que c’est possible de le faire. Mais le problème en France, c’est qu’on a tendance à être dans des raccourcis. Je trouve ça réducteur que dans le cinéma, il n’y ait qu’un seul type d’acteur noir. Pourtant aux Etats-Unis, on a plein d’acteurs noirs comme Denzel Washington, Wesley Snipes … Je n’apprécie pas qu’on me dise : “Tu es comme Omar Sy”. Mais j’ai beaucoup de respect pour lui. 

Personnellement, êtes-vous fier du chemin que vous empruntez aujourd’hui ?

La fierté ne se situe pas dans la réussite de ce que je fais. Elle est juste dans la mentalité. Que ça marche ou que ça ne marche pas, je garde le même état d’esprit. Je cherche à donner le meilleur de moi-même. J’ai quand-même réussi malgré qu’on ne m’a pas donné les prédispositions pour y arriver. Je suis toujours fier quand je m’aperçois que j’ai donné envie à des gens de faire la même chose que moi. Pour moi, la réussite s’acquiert par le fait d’aimer de ce qu’on fait, même si on n’est pas passé par les grandes écoles ou les cursus classiques. 

Visuel :© FIFOU.

Sam’s, inspiré d’histoire(s) vraie(s), 18 titres=1. À ma table (feat Niro), 2. QDMP (que Dieu me pardonne), 3. Popo (feat Guy2Bezbar), 4. PQDDP + Transition, 5. Table des patrons (feat Frénétik), 6. Plan séquence, 7. Paradise (feat Hatik), 8. Caméra B, 9. Tellement de failles, 10. Palace (feat KeBlack et Naza), 11. Money ambition (feat Aloïse Sauvage), 12. On danse pas (feat Dadinho), 13. Pirate contre Amazone, 14. Comme toi, 15. J’y pense, j’oublie (feat Grand Corps Malade), 16. Les jours avancent, 17. Le Fond de la classe, 18. T’as pas la ref  (feat Benjamin Epps).

Catherine Ringer, l’Olympia : un show pétillant en hommage aux Rita Mitsouko !
Grès, l’ingrédient d’une révolution sociale et culturelle
Avatar photo
Kevin Sonsa-Kini

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration