Pokemon Go pas encore sorti en France et déjà phénomène
Les geeks de tous poils frémissent d’impatience, faisant vibrer la toile alors que le jeu mobile Pokemon Go est sur le point d’arriver sur les terminaux mobiles hexagonaux. Petit point sur un phénomène qui a déjà conquis une bonne partie de la planète.
Une licence porteuse
Lancée il y a une vingtaine d’année sur la Gameboy de Nintendo, la licence Pokemon (Poket Monster) est depuis déclinée sur toutes les consoles du groupe, et le nombre de pokemon augmente avec chaque nouvelle version (le pokedex officiel compte actuellement 720 entrées). Vaste ambition quand on connait la devise “attrapez les tous”. Licence phare de la firme de Kyoto, Il était déjà possible de jouer à Pokemon Shuffle disponible sur smartphone et nintendo 3DS gratuitement (avec options d’achat intégrées), Pokemon Picross et Pokemon Rumble World sont également des free to play appréciés de la console portable proposant des gameplay très différents chacun.
Pokemon, c’est aussi des manga (chez Kurokawa), des animés et des films (édités en France par France Télévisions Distribution), des peluches, etc.
Pokemon Go : une machine bien huilée
Conçu par Niantic Lab, ancienne filiale de Google, conjointement avec The Pokemon Compagny et Nintendo Ltd., Pokemon Go est un free to start (jeu gratuit) avec option d’achat intégré. Il se propose, grâce à un logiciel intégré de réalité augmentée (technologie phase du lancement de la nintendo DS), de superposer des pokemons à l’environnement réel via la camera de son smartphone. Le jeu localise le joueur via le GPS de son téléphone et lui transmet des informations de direction et de distance pour trouver le pokemon. Outre la capture de pokemon, il y des arènes de combats, des pokeshop et, d’après la vidéo de présentation, la possibilité d’échanger des pokemons.
Pokemon Go est basé sur le gameplay et la technologie d’Ingress, le précédent jeu en réalité augmentée de Niantic. Les deux jeux reposant sur le même type de carte, il y a fort à parier qu’une bonne partie des “portails/points de capture/arènes” seront similaires aux deux jeux. Si Ingress, lancé selon les OS des smartphones entre fin 2013 et juillet 2014, a réussi à fédérer des clans de joueurs soudés (il faut généralement se cordonner pour activer les portails) il est resté confiné à une communauté relativement discrète. Au contraire, Pokemon Go et sa notoriété mondiale est taillé pour conquérir un maximum de joueurs, ce qui explique les mouvements de foules visibles sur les vidéos internet. L’on ne peut s’empêcher de penser à RAdar Pokemon sorti en 2012 comme complément aux versions noire et blanche, mais dans une version plus communautaire puisqu’il sera possible d’affronter d’autres dresseurs ou encore de s’associer pour vaincre un pokémon légendaire particulièrement coriace, disponible seulement lors d’événements ponctuels.
Avec sa réalisation soignée, son gameplay intuitif, son propos novateur pour le grand public (effet whaou de la réalité augmentée), ses mascottes kawaii et la collectionitte aiguëe touchant tous les joueurs s’étant déjà frotté aux monstres de poches, le jeu s’avère fortement addictif, ce qui crée des situations cocasses voire dangereuses, comme le rapportent déjà les nombreux faits divers qui font actuellement le buzz. Les dangers les plus souvent cités sont le partage/collecte de données personnelles, les accidents de la circulation, le vol de portables (plusieurs services de police ont diffusé des consignes de sécurité), l’intrusion dans des lieux privés, et la dépendance. [Concernant plus particulièrement la dépendance, elle résulte de la suppression des filtres entre jeu et réalité. L’immersion proposée par le jeu, superposant le virtuel au réel, est telle, que certains joueurs, souvent peu habitués à cette nouvelle technologie ou fragilisés perdent le sens commun alimentant non seulement les faits divers mais également les débats sur la place du jeu vidéo dans notre société. Les quelques comportements irresponsables, sans cesse ressassés pour le buzz, faisant de ce jeu très attendu un phénomène de la toile, prêtent également le flan aux détracteurs des jeux vidéo les rendant responsables de tous les maux de notre société moderne.] (Maj 23/07/2016).
Ces situations peuvent être, en partie, résolues par une responsabilisation et le bon sens des joueurs (ne pas jouer en conduisant, ne pas entrer dans des lieux privés ou zones interdites entre autres). A n’en pas douter, les créateurs du jeu vont également proposer des mises à jours pour corriger les localisations dangereuses ou incohérentes. Rappelons que ce n’est pas le jeu vidéo qui est dangereux en lui même mais la manière de l’utiliser. On peut aussi imaginer qu’une fois l’euphorie (compréhensible) de la découverte passée, les choses se tassent tranquillement.
D’autre part, dans picross, shuffle et Rumble world, il y a une limitation sur le temps de jeu gratuit, ce genre de dispositions ou des bonus de déconnections pourraient être une solution envisageable.
Enfin, le frein ultime est assurément la consommation importante de la batterie pendant le temps de jeu (activation simultanée du GPS + de la camera en continu+ application active + les autres fonctions du téléphone si si !!)
Un accessoire, le Pokemon Go Plus, permettra d’attraper des Pokemons sans toucher à son portable (si celui-ci est à proximité avec l’application installée bien entendu).
Nintendo et les jeux mobiles
Nintendo n’en est pas à son coup d’essai pour les jeux et applications mobiles. Il y a le très connu Pokemon Shuffle, mais également Miitomo (contaction de Mii Tomodatchi = ami Mii, le Mii étant l’avatar personnalisable du joueur relié à son compte Nintendo) qui, sous la forme de discussions anodines et de mini jeux, collecte quand même pas mal de données personnelles …
Outre les datas qui sont une des denrées les plus précieuses de l’avenir, Nitendo cherche à dépasser les frontières des consoles, même portables, pour toucher les casuals gamers non équipés de DS. Et quoi de mieux que le téléphone portable dont certains ne se départissent jamais ?
Au final, on se demande bien qui attrape qui. Réponse dans quelques jours quand le jeu apparaîtra sur nos terminaux (la sortie française a été repoussée à une date ultérieure non précisée car inconvenante après les monstrueux événements survenus à Nice ce 14 juillet). Pour plus d’informations Pokemon Go France est là. Si les consignes des policiers et les différents hashtags du type #dontpokemongoanddrive fleurissent sur les réseaux sociaux c’est pour rappeler que le jeu vidéo, même dans l’espace public, doit rester un loisir. Les principaux points forts du jeu étant la découverte de son environnement et les rencontres avec d’autres joueurs. Dernière chose, pour les plus impatients, il est bien entendu possible de télécharger l’application par d’autres biais, mais certains fichiers étant vérolés, c’est à vos risques et périls.
Visuels : logo et Nintendo
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2 thoughts on “Pokemon Go pas encore sorti en France et déjà phénomène”
Commentaire(s)
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hadjadj
bonjour
regardes le phenomene pokemon
bonnes vacances
bz kh
Miss Pokemon go
J’hallucine sur le phénomène, je croise des joueurs par dizaine tous les jours. C’est une vrai Pokémon mania !