Théâtre

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme au théâtre Essaïon

30 November 2011 | PAR Sandrine et Igor Weislinger

D’après Stefan Zweig

Une femme nous raconte les vingt-quatre heures extraordinaires qu’elle a vécues il y a longtemps de cela sans pouvoir les oublier, le moment de sa vie  qui l’a fait sortir de la banalité, de la routine, l’aventure exaltante et honteuse qui lui est arrivée en 1865 à Monte Carlo.

Stefan Zweig fut un écrivain majeur du XXème siècle, 24 heures de la vie d’une femme est l’un de ses plus grands chef d’œuvres maintes fois adapté, il nous y captive en mêlant habilement réalisme, suspense et tension psychologique. Freddy Viau avait déjà mis en scène cette pièce en 2008-2009 et la remonte ici avec la même distribution au vu de son succès.

L’histoire écrite par Stefan Zweig est intemporelle. Elle n’est que trop humaine : une femme désespérée, rencontrant un désespoir plus noir encore que le sien, retrouve goût à la vie en secourant cette misère humaine. A sauver les autres, on se sauve soi même, c’est bien connu. Cette histoire, dans laquelle la plupart des femmes pourront se reconnaître pour avoir toutes été à un moment donné la dupe d’un homme, est touchante et émouvante, l’actrice principale nous la raconte avec un accent de vérité qui nous atteint profondément. Nous sommes suspendus aux lèvres de Laurence Meurisse dont la diction remarquable et l’émotion avec laquelle elle nous fait part de cette aventure nous tiennent en haleine. Mona Lou, dans tous ses rôles, complète parfaitement la distribution, elle est une violoncelliste talentueuse et sait tirer de son instrument les notes dramatiques qui conviennent à l’évolution de la fiction. Le décor, manifestement fabriqué de toutes pièces pour le spectacle, est une réussite de même que les costumes, la seconde robe portée par Laurence Meurisse en particulier et son petit chapeau. La scène des mains restera gravée dans notre mémoire. Une pièce menée d’une main de maître.

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Sandrine et Igor Weislinger

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