
Planète au Théâtre de la Bastille
Le Théâtre de la Bastille accueille jusqu’au 1er juillet deux spectacles du collectif “Les Possédés”, en bas, l’in-ratable Loin d’eux, à l’étage une “Planète” un peu décevante.
Planète commence très fort avec une scénographie d’enfer signée David Clavel et Nadir Legrand. Un appartement surplombe le plateau, deux pièces fermées par des rideaux déroulants. En bas, un homme, David Clavel, en costume nous raconte des histoires et des déceptions. On commence par rire se sentant évidemment très proches de ces virées insupportables dans des grands magasins suédois à choisir rideaux, élément indispensable de la maison bien sûr!
Les fenêtres sont l’obsession de ce monsieur, symbole de ce que l’on aperçoit mais qu’on ne voit pas, la fenêtre donne accès à un bout d’appartement, comme le regard que l’on croise avec une inconnue offre des pensées d’avenir qui seront avortées. Tout au long du discours de l’homme, une femme ( Marie-Hélène Roig) évolue dans sa maison, buvant un thé, s’endormant. Son jeu est essentiellement du mime, sa voix intervient uniquement quand le téléphone sonne. A noter la superbe scène du récit du rêve, juste hilarante.
Elle ne le voit pas, lui la voit, comme si il était absent ou fantomatique.
La pièce regorge d’idées lumineuses dans l’histoire et la mise en scène mais le ton monocorde des comédiens et l’avalanche de phrase éculées lassent rapidement et font oublier les débuts prometteurs du spectacle
Visuel (c) Bérangère Bienfait