Interdiction de la cigarette- CHS
C’est à la Chapelle des Pénitents Blanc que le Québécois Christian Lapointe offre au public le troublant ” C.H.S” pour une expérience digne des meilleurs crus du festival In. Il y raconte son rapport au feu, lui, qui , à 20 ans, est cracheur de feu et se transforme en torche humaine sur un plateau TV. Il passe un temps au service des grands brulés. Il raconte dans “C.H.S” la vie après. La vie face au feu.
Un homme, un peu crade, vautré dans un vieux fauteuil, seul, bien seul, comme abandonné au bas d’une grande bande blanche. À coté de l’homme, un téléviseur. Bruit assourdissant d’avion, noir, lumière. Apparaît en haut de la bande blanche une femme , comme un esprit qui raconte l’interdiction de la cigarette. D’abord les boites de nuits, puis les bureaux, puis la rue, puis chez soi. Pendant qu’elle raconte, déroule sur la bande blanche des dates et des noms « feu madame..1532.. ».
“C.H.S” pose la question du rapport à la mort dans les sociétés occidentales contemporaines, la plaçant, de plus en plus loin des vivants. Le fil conducteur est la cigarette, qu’il n’est possible de fumer que seul, dans son appartement, si personne n’y habite. Ainsi, l’absence de fumeurs dans l’espace public offre le déni de regarder les poumons qui brûlent . Christian Lapointe démontre que l’interdiction de fumer est une interdiction de mourir.
Pour ce faire, le metteur en scène joue l’équilibre parfait entre la métaphysique et le viscéral. Noir, lumière, bruit qui claque…et une apparition, sur la gauche, d’ un scientifique. De façon rationnelle il explique le syndrome du CHS…Combustion Humaine Spontanée. Il raconte ce phénomène qui voit des êtres humains s’enflammer sans source extérieure. Mais plus le scientifique explique, plus l’énigme est grande. S’en suit un ping pong entre l’homme, la raison et la foi. Des noms sont égrenés comme lors des commémorations à Auschwitz, corps gazés, brulés.
En mélangeant la science et la raison il nous offre un portrait de ce vingt-unième siècle qui a clos le siècle où des hommes en brulaient d’autres et qui a débuté sous le signe de la combustion et de l’explosion des tours. Dans cette Combustion Humaine Spontanée, Christian Lapointe consume les esprits, les corps et les objets avec brio.
“C.H.S” pose la question du rapport à la mort dans les sociétés occidentales contemporaines, la plaçant, de plus en plus loin des vivants. Le fil conducteur est la cigarette, qu’il n’est possible de fumer que seul, dans son appartement, si personne n’y habite. Ainsi, l’absence de fumeurs dans l’espace public offre le déni de regarder les poumons qui brûlent . Christian Lapointe démontre que l’interdiction de fumer est une interdiction de mourir.
Pour ce faire, le metteur en scène joue l’équilibre parfait entre la métaphysique et le viscéral. Noir, lumière, bruit qui claque…et une apparition, sur la gauche, d’ un scientifique. De façon rationnelle il explique le syndrome du CHS…Combustion Humaine Spontanée. Il raconte ce phénomène qui voit des êtres humains s’enflammer sans source extérieure. Mais plus le scientifique explique, plus l’énigme est grande. S’en suit un ping pong entre l’homme, la raison et la foi. Des noms sont égrenés comme lors des commémorations à Auschwitz, corps gazés, brulés.
En mélangeant la science et la raison il nous offre un portrait de ce vingt-unième siècle qui a clos le siècle où des hommes en brulaient d’autres et qui a débuté sous le signe de la combustion et de l’explosion des tours. Dans cette Combustion Humaine Spontanée, Christian Lapointe consume les esprits, les corps et les objets avec brio.
Avec: Sylvio-Manuel Arriola, Maryse Lapierre, Christian Lapointe. CHS de Christian Lapointe,9, 10 et 11 juillet à 15h et à 19h. De 13 à 16 euros – Chapelle des Pénitents Blancs, Place de la Principale, 84000 Avignon. Reservation Fnac, Espace Saint Louis.
Crédit Photo: AFP/Anne-Christine Poujoulat